Les principales places européennes devraient ouvrir en ordre dispersé, à en croire les futures sur indices. Les investisseurs pourraient tenter de jouer un rebond, malgré la nouvelle séance de baisse enregistrée à Wall Street vendredi dernier. Les marchés américains ont terminé en territoire négatif pour la quatrième fois de suite en raison de statistiques économiques décevantes, notamment sur le front de l'emploi. A Paris, le marché sera attentif au dossier EDF. L'électricien a confirmé hier être ouvert à des partenariats pour la construction de quatre réacteurs nucléaires EPR au Royaume-Uni.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau d'études DayByDay observe la formation d'un gap de rupture suivie d'une petite bougie noire de 46 points. La configuration technique est fragilisée par la présence de plusieurs éléments négatifs (rupture de la moyenne mobile, gap, grande bougie noire). Le courant acheteur qui avait permis un RALLYE haussier historique pendant l'été perd de sa force et laisse la place à une phase de correction. Les mains vendeuses ont repris le contrôle du marché parisien alors que les cours viennent maintenant au contact du support graphique situé à 3611 points. Depuis ce niveau une réaction est attendue en direction de 3715 points. Le bureau d'études DayByDay un biais neutre pour les heures à venir.
Les valeurs à suivre
CAPGEMINI
Capgemini (-4,77% à 33,92 euros) a affiché vendredi l'une des plus fortes baisses de l'indice CAC 40, pénalisé par les perspectives d'Accenture, dont il est le plus proche comparable coté en Europe. Le groupe de conseil en informatique américain table pour le premier trimestre de l'exercice 2010 sur un chiffre d'affaires compris entre 5,3 et 5,5 milliards de dollars, mais n'a pas communiqué d'objectif de bénéfice par action. Les analystes interrogés par Thomson Reuters anticipaient en moyenne des ventes de 5,54 milliards de dollars et un bénéfice par action de 69 cents.
EDF
EDF annonce aujourd'hui avoir initié un processus d'examen des options d'évolution de la propriété de ses réseaux de distribution d'électricité au Royaume-Uni. Ce processus s'inscrit dans l'objectif déjà annoncé par le groupe en février 2009 de réduction de sa dette financière d'au moins 5 milliards d'euros à fin 2010. Le processus d'examen s'inscrit dans la continuité de l'acquisition de British Energy annoncée en 2008.
SANOFI-AVENTIS
Sanofi-Aventis a fini à l'équilibre à 49,70 euros, vendredi, alors que toutes les valeurs du CAC 40 ont clôturé dans le rouge. Dans un ENVIRONNEMENT marqué par la remontée de l'aversion pour les risques, le titre du laboratoire pharmaceutique a toutes les raisons de séduire les investisseurs, a déclaré Xavier de Villepion, vendeur actions chez Global Equities interrogé par AOF.
Les chiffres macroéconomiques
10h00
Indice des directeurs d'achat dans le secteur des services pour le mois de septembre / ZONE EURO
16h00
Indice des directeurs d'achat dans le secteur des services pour le mois de septembre / ETATS-UNIS
Hier à Paris
Les pertes enregistrées aujourd'hui sur les marchés européens sont lourdes. Les pires craintes des investisseurs se sont révélées fondées : le marché de l'emploi aux Etats-Unis a connu une dégradation surprise en septembre. Or, une amélioration de ce marché est fondamentale pour espérer une reprise économique durable. Dans ce contexte, rares ont été les valeurs à résister au repli des indices. Au sein du CAC 40, seul Sanofi-Aventis a réussi cette gageure. L'indice CAC 40 a clôturé en baisse de 1,90% à 3649,90 points et le FTSE Eurotop 100 a cédé 1,65% à 2050,67 points.
Hier à Wall Street
Les marchés américains ont connu vendredi leur quatrième séance de baisse consécutive sur fond de statistiques économiques décevantes. Les investisseurs ont mal réagi à la baisse surprise des commandes à l'industrie, et surtout, aux destructions d'emplois largement supérieures aux attentes au mois de septembre. 263 000 emplois ont été détruits contre 180 000 attendus par le marché. Les indices Dow Jones et Nasdaq ont clôturé respectivement en baisse de 0,23% à 9 487,67 points et de 0,46% à 2 048,11 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.