JP Morgan a relevé son objectif de cours sur Schneider Electric de 70 à 78 euros, en maintenant sa recommandation Surpondérer. Le broker se félicite de la restructuration agressive du groupe et de son plan de réduction des coûts.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Activité de la société
Issu du rachat des fonderies du Creusot par la famille Schneider au XIXe siècle, Schneider Electric est l'un des plus anciens fleurons industriels français. Aujourd'hui, le groupe est spécialisé dans la production et la vente d'équipements pour la distribution électrique moyenne et basse tension et les automatismes industriels.
Le chiffre d'affaires est réparti entre trois activités :
-Distribution électrique (57%) : disjoncteurs, interrupteurs, prises, systèmes de contrôle d'éclairage et de chauffage, etc.
- Automatismes et Contrôle (29%) : produits de contrôle et d'alimentation des équipements industriels, produits d'automatisation, capteurs et détecteurs, automatismes pour bâtiments...
- Energie sécurisée (14%) : systèmes de sécurité, alimentations électriques sécurisées.
Présent dans 102 pays, Schneider Electric emploie plus de 120 000 personnes.
Les points forts de la valeur
- Fort d'une situation financière saine, Schneider Electric dispose d'une très bonne capacité à maintenir ses marges et à dégager régulièrement du cash, même en période difficile.
-Le groupe ne cesse de se développer dans de nouveaux métiers en plein essor qui présentent des marges élevées et sont moins dépendants des cycles économiques, comme la sécurisation énergétique.
- Schneider jouit de l'une des meilleures expositions du secteur aux marchés émergents (32% de l'activité), qui représentent un réservoir de croissance important (Chine, Asie, Europe de l'Est).
- Le groupe étudie un plan stratégique visant à faire progresser la marge d'exploitation en réduisant les coûts de structure.
Les points faibles de la valeur
-Schneider Electric reste une valeur cyclique, avec 69% de son chiffre d'affaires exposé à l'industrie et à la construction et 28% du CA exposé aux Etats-Unis.
-En raison d'un cycle d'activité court, le carnet de commandes du groupe ne représente qu'un à deux mois de ventes, ce qui renforce le manque de visibilité.
- La baisse du dollar face à l'euro et la hausse des prix des matières premières est pénalisante.
- Une baisse du cours de l'action pourrait fragiliser le groupe face à une tentative d'OPA à bon compte sur son capital, qui est extrêmement fragmenté.
Comment suivre la valeur
- Les principaux marchés de Schneider Electric sont l'Amérique du Nord et l'Europe. La conjoncture économique de ces régions influence donc l'évolution du titre.
- On s'intéressera également aux tendances à long terme de l'industrie et aux investissements de production d'électricité. Le potentiel de l'automatisation, dans l'industrie comme à la maison (domotique) semble prometteur.
- La question d'une éventuelle diversification du groupe se pose dans la mesure où Schneider Electric ne peut guère effectuer de grands achats sur son métier actuel pour des raisons de concurrence.
-Le groupe fait régulièrement l'objet de rumeurs d'OPA de la part d'ABB.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Biens d'équipement
L'Insee a revu à la baisse ses prévisions de recul des investissements industriels pour 2009. Ils devraient subir une chute historique de 21%, les investissements dans l'industrie manufacturière enregistrant même une dégringolade de 23% cette année. En avril dernier, la baisse anticipée des investissements industriels était limitée à 18% et à 21% pour la seule industrie manufacturière. Cette dégradation des prévisions provient d'une diminution de la demande de la part des secteurs des biens d'équipements et des biens intermédiaires, touchés de plein fouet par la crise. En avril dernier, les industriels s'attendaient à une stagnation des investissements dans les biens d'équipement. Ils tablent désormais sur un recul de 9%.