Goldman Sachs a réduit sa recommandation d'Achat à Neutre sur Ingenico. Le broker a expliqué sa décision par la surperformance de l'action qui a progressé de 53% depuis son intégration dans sa « Buy List », le 26 janvier, contre une hausse de 30% pour l'indice FTSE World Europe. Le bureau d'études s'attend à que les résultats du spécialiste des transactions sécurisées au cours des 18 prochains mois reflètent la poursuite de l'amélioration de la marge brute.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Activité de la société
Ingenico a été l'inventeur, il y a une vingtaine d'années, du premier terminal monétique. Depuis le groupe conçoit, développe et commercialise des solutions de paiements sécurisés. Ingenico est un fournisseur de dimension mondiale des solutions de paiements fixes, mobiles, intégrés ou automatisés. Le marché des transactions sécurisées concerne un nombre toujours croissant de secteurs d'activité tels que le commerce, la grande et moyenne distribution, le pétrole, les parcs de stationnement, les transports, les services publics, les télécommunications, l'industrie, les services, la santé, les assurances, ou encore l'administration.
Les points forts de la valeur
- Ingenico profite de son statut de leader mondial et d'une gamme complète de produits.
- La transaction avec Sagem Sécurité permet d'envisager une rentabilité plus élevée grâce aux effets d'échelle.
- Le marché américain, où Ingenico réalise le tiers de son chiffre d'affaires, présente un fort potentiel de croissance, en raison du passage à la carte à puce dans cette région.
- La poursuite de la migration vers la nouvelle norme de carte à puce EMV (Europay MasterCard Visa) mais aussi avec la forte croissance de secteurs émergents, comme le commerce mobile sécurisé et l'identité électronique devraient soutenir la croissance du groupe.
Les points faibles de la valeur
- L'opération avec Sagem Sécurité sera dilutive sur le plan du bénéfice par action en 2008.
- A terme, les opérateurs télécoms, qui souhaitent faire du téléphone portable un moyen de paiement, pourraient représenter une menace pour le groupe.
Comment suivre la valeur
- Après 5 années difficiles, la lourde restructuration mise en place à partir de juin 2005 porte ses fruits. L'objectif est de retrouver un niveau de croissance organique de plus de 10% et de redresser la marge opérationnelle à 12% en 2008.
- Si Ingenico veut atteindre 40 % de part de marché en 2009, il devra réaliser des acquisitions.
- Si le marché américain est porteur dans le domaine des terminaux de paiement, l'exposition du groupe à cette zone lui confère une sensibilité au dollar.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Electronique
Certains experts estiment que le marché de l'électronique mondial devrait particulièrement souffrir en 2009. Le chiffre d'affaires de cette industrie, qui s'élevait environ à 1140 milliards d'euros en 2008, devrait chuter de près de 7% cette année. Toutefois le secteur devrait se redresser dès 2010 (avec une hausse de 1,6%). Les perspectives sont bien meilleures pour le secteur de l'électronique grand public mondial. GfK anticipe une croissance de 4% de ce marché pour 2009. Cette progression serait réalisée grâce à la forte contribution des pays Bric (Brésil, Russie, Inde et Chine), qui représentent désormais le quart des ventes mondiales d'électronique grand public. En France, les plans sociaux se multiplient dans l'industrie électronique. Selon les données du ministère de l'emploi, les groupes d'équipements et de composants électriques ou électroniques ont supprimé 7100 postes en France en 2008, ramenant les effectifs de la filière à 382000 salariés. Entre 2001 et aujourd'hui, les suppressions se sont élevées à 76000 emplois, soit 17% de l'effectif total.
Informatique - SSII
Les analystes estiment que la reprise du secteur n'interviendra qu'en 2010, même si l'activité des entreprises devrait se stabiliser sur le second semestre 2009. Les spécialistes considèrent que la fragilisation de certaines sociétés, du fait de la crise, pourrait favoriser un mouvement de consolidation au sein de ce secteur, qui est encore très fragmenté. Après avoir privilégié la baisse des coûts, pour faire face à un ENVIRONNEMENT dégradé, ces entreprises chercheraient à présent à ENTREPRENDRE des opérations de croissance externe. Certaines d'entre elles ont déjà affirmé leurs ambitions. GFI Informatique a déjà annoncé qu'il devrait mener une acquisition majeure en 2010. De même, Sopra Group vise une acquisition de 400 à 500 millions d'euros de chiffre d'affaires, de préférence en Europe. Il espère que des opportunités se présenteront d'ici le début 2010.