Exane a dégradé son opinion sur Générale de Santé de Neutre à Sous-performance avec un objectif de cours de 10 euros. «Notre scénario initial d'une marge opérationnelle de 6,4% en 2009 était trop optimiste», reconnaît le broker. Il table désormais sur un chiffre de 5,7% soit un recul de 10 points de base par rapport à 2008. Exane attend toujours un chiffre d'affaires de 2 milliards d'euros, en hausse de 1,4%. En revanche, le résultat opérationnel devrait ressortir selon lui à 114 millions d'euros contre 128 millions attendus auparavant.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Activité de la société
Générale de Santé est coté sur Eurolist d'Euronext Paris depuis juin 2001 et fait partie de l'indice Midcac. Ses actions sont éligibles au SRD. Fin 2007, Générale de Santé est le leader du secteur privé hospitalier en France avec un chiffre d'affaires de 1,9 milliard d'euros et une part de marché de l'hospitalisation privée de plus de 16%. Fort de ses 186 établissements et regroupant la première communauté médicale libérale de France (5 200 praticiens), Générale de Santé est le premier groupe privé français de soins et services à la santé. Le Groupe est présent sur toute la chaine de soin: Diagnostic, Médecine-Chirurgie-Obstétrique, Cancérologie-Radiothérapie, Soins de Suite et Réadaptation, Santé mentale et Soins à domicile.
Les points forts de la valeur
- La société profite de son statut de leader français des soins de santé privés, qui lui confère un poids certain dans les négociations avec les autorités de tutelle.
- Générale de Santé souhaite atteindre une part de marché de 20 % de l'hospitalisation privée en France à moyen terme. Le potentiel de croissance est important dans l'hospitalisation privée puisque le marché reste atomisé avec près d'un millier de cliniques indépendantes.
Les points faibles de la valeur
- La baisse des tarifs des actes de Médecine-Chirurgie-Obstétrique facturés à la Sécurité Sociale (représentant 61% du chiffre d'affaires de Générale de Santé) affecte le chiffre d'affaires du groupe.
- La direction a plusieurs fois déçu les investisseurs depuis l'introduction en bourse opérée en 2001.
- Les charges salariales sont importantes et le risque d'inflation demeure, les infirmières et les aides-soignantes étant tentées par les salaires plus élevés du public.
Comment suivre la valeur
- Les décisions réglementaires prises par le Ministre de la Santé (montant des remboursements de la Sécurité Sociale, hausse des tarifs...) sont à surveiller.
- La direction de Générale de Santé a fait de la restauration des marges du groupe son objectif prioritaire.
- Il conviendra de suivre également la politique d'acquisitions du groupe, qui souhaite encore se renforcer en France mais aussi en Italie et dans la péninsule Ibérique.
- En 2008, malgré un ENVIRONNEMENT tarifaire défavorable, Générale de Santé souhaite poursuivre l'amélioration de son offre de soins. A périmètre constant, la volonté de Générale de Santé est également de: maintenir une politique d'investissements ambitieuse dans ses établissements à hauteur de 193 millions d'euros, contenir l'impact tarifaire défavorable sur l'EBE, maitriser le niveau d'endettement net.
- DeA Capital détient désormais 43,01% du capital social de Santé SA qui contrôle le groupe Générale de Santé. De son côté, Mediobanca, détient 9,99 % du capital social de Santé SA. Enfin, Antonino Ligresti, via la société Santé Holdings S.r.l., détient 47 % du capital social de Santé SA.
- Le concert constitué par Mediobanca SpA, DeA Capital SpA, le Docteur Antonino Ligresti et les trois sociétés qu'il contrôle, la société de droit italien Santé Holdings Srl, la société Santé Sàrl et la société Santé Développement Europe SAS détiennent 79,84% du capital et des droits de vote de la société.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Services aux collectivités
Les autorités françaises ont récemment approuvé la création d'une agence de financement des collectivités locales, à l'instar de ce qui se fait déjà dans de nombreux pays dans le monde. Grâce à cette agence, qui lancera des emprunts sur le marché obligataire au profit des régions, des départements, des agglomérations ou des villes, les collectivités espèrent diversifier leurs sources de financement. Celles ci sont, pour l'instant, très dépendantes des financements bancaires, particulièrement en provenance de Dexia et des Caisses d'Epargne. Dans le passé, les collectivités se sont déjà associées plusieurs fois pour lever des fonds sur le marché obligataire. Le dernier emprunt date de 2008, lorsque 32 collectivités ont levé 250 millions d'euros. Néanmoins, depuis ces dernières années, l'Acuf (Association des communautés urbaines de France) soutient le lancement d'un véhicule de financement qui bénéficierait de la meilleure note attribuée par les agences (notation « AAA ») et qui pourrait ainsi facilement se refinancer sur les marchés.