Les marchés européens ont accéléré à la hausse en fin de matinée. Ce qui permet au CAC 40 de se rapprocher de son plus annuel de 3856,67 points atteint le 22 septembre. Les investisseurs devraient cependant faire preuve de plus de prudence avant la publication de l'enquête ADP sur l'emploi privé aux Etats-Unis pour septembre à 14h15. A Paris, les investisseurs réservent un bon accueil à la résolution du litige entre Danone et le chinois Wahaha. Vers 12h00, l'indice CAC 40 gagne 0,58% à 3836,37 points et le FTSE Eurotop 100 0,45% à 2144,49 points.
A Londres, Marks and Spencer perd 2,4% à 365,80 pence, malgré la publication d'un chiffre d'affaires meilleur que prévu au deuxième trimestre de son exercice. Sur les 13 semaines au 26 septembre, ses ventes dans les magasins ouverts depuis au moins un an au Royaume-Uni ont reculé de 0,5%. Les analystes tablaient sur une diminution comprise entre 0,5% et 2,2%. Le numéro un de la distribution textile en Grande-Bretagne a bénéficié du lancement de nouveaux produits, des réductions de prix et des promotions.
A Paris, l'actualité est chargée pour Danone (+1,20% à 40,985 euros). Le géant de l'agroalimentaire a annoncé qu'il avait trouvé un règlement à l'amiable mettant fin au litige qui l'opposait au chinois Wahaha depuis plus de deux ans. La transaction prévoit que Danone cèdera à son ex-partenaire la part de 51% qu'il détenait dans les co-entreprises Danone-Wahaha. Le français accusait le groupe de boissons chinois de n'avoir pas respecté les clauses de non concurrence de leur contrat initial.
Sur le marché SRD, Alten (+ 4,94% à 18,47 euros) figure en bonne place parmi les plus fortes progressions après avoir dévoilé une performance semestrielle moins mauvaise que prévu. Sur cette période, le spécialiste de l'ingénierie et du conseil en technologies a affiché un taux de marge opérationnelle courante avant stock options de 5,8%. Si la rentabilité a été divisée par deux sur un an en raison de la crise économique et de l'exposition du groupe à l'automobile, celle-ci est cependant ressortie au-dessus de la fourchette d'objectifs de 5% à 5,5% de la direction et des attentes des analystes.
Les chiffres macroéconomiques
Le taux de chômage a atteint 8,2% en septembre en Allemagne en données corrigées des variations saisonnières, rapporte Reuters. Le nombre de chômeurs a reculé de 12 000.
Les prix de production de l'industrie française pour le marché français ont affiché une hausse de 0,4 % en août après une quasi-stabilité en juillet, a annoncé l'Insee. Ce dernier a expliqué que ce sont les prix du pétrole qui ont tiré à la hausse les prix industriels.
Le taux d'inflation annuel de la zone euro s'établirait à -0,3% en septembre 2009, selon une estimation rapide publiée par Eurostat, l'Office statistique des communautés européennes. Les économistes interrogés par Reuters tablaient en moyenne sur -0,2%. En août, le taux était de -0,2%.
Aux Etats-Unis, les investisseurs attendent le rapport ADP sur l'emploi dans le secteur privé pour le mois de septembre à 14h15, l'estimation finale de la croissance au deuxième trimestre à 14h30, l'indice des directeurs d'achat de Chicago pour le mois de septembre à 15h45 et les statistiques pétrolières hebdomadaires à 16h30.
A la mi-séance, l'euro cote 1,4667 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.