Les marchés européens se sont retournés à la baisse après l'annonce du recul surprise de l'indice des directeurs d'achat de la région de Chicago. Cet indicateur manufacturier est même passé sous la barre des 50, ce qui signale une contraction de l'activité dans le secteur. Il s'agit d'une nouvelle statistique qui alimente les doutes sur le caractère durable de la reprise. A Paris, Danone a résisté à la baisse après avoir annoncé un règlement à l'amiable avec le chinois Wahaha. Le CAC 40 a clôturé en baisse de 0,49% à 3795,41 points. Le FTSE Eurotop 100 a cédé 0,82% à 2117,33 point
En repli de 3,07% à 47,35 euros, Bayer a signé la plus mauvaise performance du Dax 30, l'indice vedette de la Bourse allemande. Le groupe de chimie et de pharmacie allemand est pénalisé par l'avis défavorable d'un broker. Dans une note adressée à ces clients, UBS a dégradé sa recommandation sur la valeur d'Achat à Neutre en raison de son faible potentiel de hausse. Ce conseil a été pris au pied de lettre par de nombreux investisseurs. En moins d'un mois, le titre est passé de 39 à plus de 49 euros, soutenu par une note de Merrill Lynch et le mouvement de fusions-acquisition relancé par Solvay.
A Paris, l'actualité est chargée pour Danone (+1,68% à 41,18 euros). Le géant de l'agroalimentaire a annoncé qu'il avait trouvé un règlement à l'amiable mettant fin au litige qui l'opposait au chinois Wahaha depuis plus de deux ans. La transaction prévoit que Danone cèdera à son ex-partenaire la part de 51% qu'il détenait dans les co-entreprises Danone-Wahaha. Le français accusait le groupe de boissons chinois de n'avoir pas respecté les clauses de non concurrence de leur contrat initial.
Sur le marché SRD, Alten (+ 4,26% à 18,35 euros) a figuré en bonne place parmi les plus fortes progressions après avoir dévoilé une performance semestrielle moins mauvaise que prévu. Sur cette période, le spécialiste de l'ingénierie et du conseil en technologies a affiché un taux de marge opérationnelle courante avant stock options de 5,8%. Si la rentabilité a été divisée par deux sur un an en raison de la crise économique et de l'exposition du groupe à l'automobile, celle-ci est cependant ressortie au-dessus de la fourchette d'objectifs de 5% à 5,5% de la direction et des attentes des analystes.
Les chiffres macroéconomiques
L'indice PMI de Chicago est ressorti à 46,1 au mois de septembre après 50,0 en août. Les analystes attendaient une hausse, à 52,0.
Le PIB des Etats-Unis a reculé de 0,7% au deuxième trimestre contre une baisse de 1,2% attendue par les économistes.
254 000 emplois ont été supprimés dans le secteur privé au mois de septembre aux Etats-Unis selon l'enquête ADP, contre 210 000 attendus par les analystes. Au mois d'août, les suppressions d'emploi ont en revanche été révisées à 277 000 contre 298 000 initialement annoncé.
Le taux de chômage a atteint 8,2% en septembre en Allemagne en données corrigées des variations saisonnières, rapporte Reuters. Le nombre de chômeurs a reculé de 12 000.
Les prix de production de l'industrie française pour le marché français ont affiché une hausse de 0,4 % en août après une quasi-stabilité en juillet, a annoncé l'Insee. Ce dernier a expliqué que ce sont les prix du pétrole qui ont tiré à la hausse les prix industriels.
Le taux d'inflation annuel de la zone euro s'établirait à -0,3% en septembre 2009, selon une estimation rapide publiée par Eurostat, l'Office statistique des communautés européennes. Les économistes interrogés par Reuters tablaient en moyenne sur -0,2%. En août, le taux était de -0,2%.
A la clôture, l'euro cote 1,4627 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.