Fortis a relevé son objectif de cours sur Beneteau de 5,5 euros à 9,5 euros avec une recommandation inchangée à Réduire après la publication du chiffre d'affaires du groupe. Les ventes du quatrième trimestre sont ressorties à 148,2 millions d'euros, en baisse de 43,9% par rapport à la même période l'an passé. Ce chiffre est supérieur aux objectifs du groupe et aux anticipations du broker. Même s'il faudra attendre les salons de l'automne pour que le groupe dévoile sa vision de la saison, la direction a constaté un regain d'intérêt chez les clients grâce aux nouveaux modèles.
«Même si nous pensons qu'il est trop tôt pour parier sur une reprise du marché, nous avons ajusté NOS prévisions pour prendre en compte la plus forte contribution des nouveaux produits», remarque le broker.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Activité de la société
Fabricant de bateaux de plaisance (88 % du chiffre d'affaires total), Bénéteau est le leader mondial du marché de la voile, au travers ses marques Bénéteau et Jeanneau. Il intervient également sur le segment des bateaux à moteur. Par ailleurs, le groupe détient des activités complémentaires, avec la grande plaisance (CNB, Lagoon, etc.), les voitures sans permis (Microcar) et l'hôtellerie de plein air (avec les maisons O'Hara), lesquelles permettent d'amortir la sensibilité au cycle Plaisance. Bénéteau est présent dans plus de 30 pays à travers un réseau de plus de 1500 concessionnaires, agents, points de vente et services.
Les points forts de la valeur
- Essentiellement présent sur le marché de la voile, le groupe renforce sa position sur le marché du bateau à moteur. La stratégie consiste attaquer le segment des 5 à 15 mètres. Le groupe s'est lancé dans une politique d'augmentation des capacités de production.
- Le groupe présente des fondamentaux solides (bon niveau de marge et structure financière satisfaisante). Avec une trésorerie positive, il peut envisager une opération de croissance externe.
- Le plan de développement 2003-2008 prévoit d'atteindre 1 milliard d'euros de chiffre d'affaires en 2008 contre 826,2 millions en 2005/06.
Les points faibles de la valeur
- Le segment du bateau à moteur, très dynamique, est également moins rentable que celui du bateau à voile.
- Bénéteau n'est pas complètement insensible à la conjoncture, le groupe étant encore peu positionné sur le marché du très haut de gamme.
Comment suivre la valeur
- Les professionnels du secteur attendent que le groupe réalise une opération de croissance externe et renforce ses positions dans les bateaux à moteur ou sur le marché du haut de gamme.
- Plus généralement, le niveau du carnet de commandes et le rythme des entrées de commandes sont de bons indicateurs de tendance. A noter la forte saisonnalité de la plupart des activités de Bénéteau, le premier semestre étant traditionnellement peu représentatif de l'activité annuelle.
- Le groupe Bénéteau exporte 30 % de sa production dans la zone dollar.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Hotellerie et loisirs
Selon l'OMT (Organisation mondiale du tourisme), les arrivées de touristes internationaux ont diminué de 8% entre janvier et février 2009, revenant à leur niveau constaté deux ans auparavant. Le recul du nombre d'arrivées, qui s'était déjà produit au second semestre de 2008 (-1%), a donc été amplifié sur les deux premiers mois de cette année. Le Conseil mondial du voyage et du tourisme (WTTC), qui comprend les cent principales entreprises du secteur, souhaite que l'industrie mondiale du voyage soit associée aux plans de relance mis en place par les gouvernements dans un certain nombre de pays. Il demande l'instauration d'un ensemble de mesures destinées à favoriser les voyages : une limitation des visas et des taxes d'aéroports, davantage d'incitations fiscales, une amélioration des infrastructures et des campagnes de promotion du tourisme grâce à des allocations de fonds. Ce secteur, qui représente 9% du PIB mondial et 220 millions d'emplois, souffrent de sombres perspectives. Le WTTC estime que, sur le plan mondial, 18 millions d'emplois, liés indirectement ou directement au marché, devraient disparaître sur deux ans (en considérant 2008 et 2009). Les voyages d'affaires sont beaucoup plus affectés que les voyages liés aux loisirs. Ils ont enregistré une baisse comprise entre 10% et 20% sur le premier trimestre.