Natixis a relevé son objectif de cours sur Rexel de 8,5 à 11 euros, en maintenant sa recommandation Renforcer. Le broker estime que le levier opérationnel est sous-estimé bien que l'ENVIRONNEMENT demeure difficile. Il prévoit une reprise au deuxième semestre 2010 ou en 2011.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Activité de la société
Rexel est le numéro un mondial de la distribution professionnelle de matériel électrique basse tension, essentiellement en direction des marchés de l'industriel, du tertiaire et du résidentiel. Le groupe est présent dans 34 pays.
Numéro un en Amérique du Nord grâce à l'acquisition de GE Supply en 2006, Rexel détient également des positions fortes en Europe et notamment en France, où il est leader historique. En 2007, le groupe a enregistré un chiffre d'affaires de 10,704 milliards d'euros, réparti entre l'Europe (47%), la zone Amériques (46%) et l'Asie-Pacifique (7%).
En mars 2008, Rexel a finalisé le rachat d'Hagemeyer pour 3,1 milliards d'euros. Le français a cédé les activités de distribution de matériel électrique du groupe néerlandais en Irlande à EWL Electric Limited, conformément à la demande de la Commission Européenne. Rexel a également cédé à son compatriote Sonepar les opérations de Hagemeyer hors ACE en Amérique du Nord, Asie-Pacifique, Autriche, Suède et Suisse, ainsi que six agences en Allemagne.
Les points forts de la valeur
-L'acquisition d'Hagemeyer permet au groupe de renforcer son leadership mondial grâce à l'élargissement de sa présence européenne (48% des ventes).
-Rexel réalise plus de 50% de ses ventes américaines dans l'industrie, une activité en croissance.
-Rexel a une forte capacité à générer du cash flow.
Les points faibles de la valeur
-Le groupe réalise 35% de ses ventes en Amérique et se trouve par conséquent très exposé au ralentissement actuel des marchés de la construction.
-Rexel est pénalisé par toute chute des cours du cuivre. En effet, les câbles représentent 15 à 20% des ventes du groupe et 55 à 60% de leur prix dépend du cuivre.
-Rexel est une valeur cyclique.
Comment suivre la valeur
-L'acquisition d'Hagemeyer devrait créer d'importantes synergies, évaluées à 50 millions d'euros à l'HORIZON 2011.
- On s'intéressera également aux tendances à long terme de l'industrie et aux investissements de production d'électricité.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Biens d'équipement
Le recul de la production des industries mécaniques en France n'a cessé de s'amplifier sur les derniers mois. Selon la Fédération des industries mécaniques (FIM), depuis le mois de décembre, la baisse des volumes produits par ces industries est de plus en plus marquée : si elle s'élevait à 1,3% fin 2008, elle a atteint 2,2% en janvier (par rapport au même mois de l'année précédente), 3,2% en février, et 4% en mars. La FIM estime que le recul des volumes produits devrait encore se renforcer et s'établir à 4,6% en avril et à 5,1% en mai. La chute des investissements, qui touche à la fois la France et l'Europe, est encore plus marquée aux Etats-Unis. Au premier trimestre, les dépenses des entreprises américaines ont chuté de 37% par rapport aux trois mois précédents. Le recul est plus fort (à 47%) pour les équipements industriels et encore davantage (78%) pour le matériel d'exploration et d'exploitation minière. La crise économique plonge certains fabricants de biens d'équipement dans les difficultés. Le suisse Sulzer, spécialiste des pompes et machines pour l'industrie, va supprimer 1400 postes, soit 11% de son effectif mondial, principalement en Europe et en Amériques. L'objectif est de réduire ses coûts annuels de 110 millions de francs suisses (73,2 millions d'euros).
Distribution spécialisée
Selon la Fédération pour l'urbanisme et le développement du commerce spécialisé (Procos), le premier trimestre a été difficile pour le commerce spécialisé français. En dépit de politiques commerciales très agressives, qui pénalisent les marges des enseignes, la consommation ne suit pas. Les boutiques de centre-ville et de centres commerciaux ont subi un recul de 3,1% de leur activité sur le premier trimestre 2009. La baisse est de 4,4% sur la période pour les grandes surfaces. Au mois d'avril, la situation ne s'est pas améliorée : les enseignes de centre-ville et de centres commerciaux pâtissent toujours d'un recul de leur chiffre d'affaire (-3,1%) par rapport à avril 2008. Quant à l'activité des moyennes surfaces des parcs d'activité commerciale, elle suit la même tendance, soit -3,2%, à périmètre comparable. Sur le plan européen, les faillites de distributeurs se sont enchaînées sur les derniers mois. En Allemagne, Hertie, une chaîne de grands magasins, et l'enseigne d'habillement SinnLeffers ont disparu. En Grande-Bretagne, une demi-douzaine d'enseignes n'existe plus. Parmi elles : Woolworth, pourtant centenaire. Parmi celles qui n'ont pas encore déposé leur bilan, certaines inquiètent beaucoup les analystes. C'est le cas du deuxième distributeur européen de produits d'électronique grand public, DSG International (ex-Dixons) qui a d- se défaire d'actifs déficitaires.