Les marchés européens ont clôturé en ordre dispersé, au terme d'une séance marquée par les incertitudes des investisseurs. Peu avant la fin de la journée, la place parisienne a basculé dans le rouge sous l'effet de la violente chute des cours du pétrole. Le CAC 40 a terminé la séance en léger retrait, dans l'attente de la décision de la Réserve fédérale américaine. La Fed se prononcera sur les taux d'intérêt à 20h15. Le CAC 40 a finalement terminé en baisse de 0,05% à 3 821,79 points tandis que l'Eurotop 100 a clôturé quasiment à l'équilibre (-0,02% à 2138,26 points).
TeliaSonera a connu une hausse de 2,86% à 46,80 couronnes suédoises sur fond de rumeur démentie auprès de Reuters d'un intérêt de France Télécom. Le titre de l'opérateur télécoms français recule, lui de 1,71% à 18,16 euros. L'apparition de cette rumeur intervient paradoxalement alors que l'opérateur historique français vient de réaffirmer sa stratégie en matière de fusions et acquisition au cours d'un road show. Selon Nomura, le groupe s'intéresse à des cibles de faible ou moyenne taille dans les marchés émergents, mais ne se limite pas aux pays francophones.
De Charybde en Scylla pour Iliad ? Après la réserve exprimée par le président de la République sur le choix du quatrième opérateur de téléphonie mobile, Numéricable vient de lancer un pavé dans la mare du triple play (télévision, Internet, téléphonie) en annonçant le lancement d'une offre à un prix inférieur d'un tiers à la moyenne française. Iliad, qui a le plus à perdre d'une telle offre car il tire la totalité de ses bénéfices du haut débit, a perdu 3,48% à 77,70 euros.
PPR a en revanche gagné 0,97% à 86,53 euros, soutenu par Oddo qui a relevé son objectif de cours sur le titre de 82 à 92 euros, en maintenant sa recommandation Accumuler. A la suite d'un road show, le broker estime que le management du groupe a tenu "un discours optimiste" basé sur l'impact attendu des mesures d'ajustement en cours ou à venir. Selon l'analyste, le titre devrait continuer à bénéficier d'un flux de nouvelles porteur, notamment lié à la faible base à partir du quatrième trimestre.
Les chiffres macroéconomiques
Les commandes à l'industrie ont progressé de 2,6% en juillet par rapport au mois de juin, alors que les analystes interrogés par Reuters attendaient une baisse de seulement 2% selon les chiffres publiés par Eurostat. Sur un an, les commandes ont reculé de 24,3% ; soit moins qu'attendu par le marché. Le consensus donnait une baisse de 25% sur un an.
L'indice d'activité dans les services en zone euro est remonté à 50,6 au mois de septembre contre 49,9 en août, soit légèrement mieux que prévu. Les analystes interrogés par Reuters tablaient sur un chiffre de 50,5. Ce chiffre marque un retour à la croissance des services pour la première fois depuis 16 mois.
Les dépenses de consommation des ménages en produits manufacturés ont reculé de 1,2% en juillet et de 1% en août, a annoncé l'Insee. Les économistes interrogés par Reuters tablaient en moyenne sur une progression de 0,2% et de 0,6%. L'institut de statistique a précisé que ce recul s'expliquait en particulier par le textile et l'automobile.
Le moral des industriels a continué de s'améliorer en septembre, selon l'enquête menée par l'Insee. L'indicateur synthétique qui mesure le climat des affaires s'est élevé à 85 contre 79 en juillet. L'enquête n'a pas été réalisée au mois d'août. Les économistes interrogés par Reuters visaient 81 en moyenne.
La très attendue décision de la Fed sur ses taux d'intérêt tombera à 20h15.
A la clôture, l'euro cotait 1,4773 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Consommation des ménages : elle mesure les dépenses en biens et services. Aux Etats-Unis, la consommation représente 70% du PIB ; son évolution est donc déterminante pour la croissance. Elle est publiée dans un rapport qui dévoile également le revenu des ménages et l'indice des prix PCE «core», c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. Cet indicateur est la mesure d'inflation préférée de la Fed.
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.