La Bourse de New York a fini en hausse mardi, portée à son plus haut niveau en près d'un an par les valeurs énergétiques et industrielles, qui ont profité de la baisse du dollar: le Dow Jones a gagné 0,52% et le Nasdaq 0,39%.
Le Dow Jones Industrial Average est monté de 51,01 points à 9.829,87 points et le Nasdaq, à dominante technologique, de 8,26 points à 2.146,30 points, selon les chiffres définitifs de clôture.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 a progressé de 0,66% (7,00 points) à 1.071,66 points.
Après avoir marqué une pause la veille, les indices de la place new-yorkaise sont repartis de l'avant, le Dow Jones atteignant une nouvelle fois son plus haut niveau de clôture depuis octobre 2008.
Pour Peter Cardillo, d'Avalon Partners, "la baisse du dollar et la hausse des cours des matières premières alimentent la progression du marché". "C'est une question d'appétit des investisseurs pour le risque", a-t-il ajouté.
Face à la devise américaine, l'euro a repassé le seuil de 1,48 dollar pour la première fois depuis un an. Dans la foulée, les cours du pétrole et des métaux ont progressé et par ricochet ceux des valeurs énergétiques et minières ont monté aussi.
Le pétrolier ExxonMobil a gagné 0,37%, son concurrent Chevron 0,80%, et le producteur d'aluminium Alcoa 2,30%. Dans le reste de l'industrie, le fabricant d'engins de chantiers Caterpillar a progressé de 3,58%, le conglomérat General Electric 1,49%.
Mais pour Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management, la hausse de la Bourse liée à la baisse du dollar est "un phénomène à court terme". "Au final, si le dollar ne vaut plus rien, le Dow Jones ne montera pas à 20.000 points", a-t-il estimé.
"On est dans une période de fin de trimestre où le volume devient faible et les gens ont besoin d'acheter des actions parce qu'ils ont connu une année horrible l'année dernière, et qu'ils doivent maintenant montrer de belles performances", a-t-il expliqué. "L'économie ne justifie pas l'exubérance de la Bourse, et cela va mal finir."
Le Dow Jones a rebondi d'environ 50% depuis ses planchers du mois de mars.
Les investisseurs se tournent désormais vers la banque centrale américaine, qui publie mercredi à 18H15 GMT le communiqué de fin de sa réunion de deux jours.
Dans le secteur financier, Bank of America a gagné 2,09% à 17,61 dollars. La banque a franchi une nouvelle étape pour se dégager de la tutelle des pouvoirs publics, en versant 425 millions de dollars pour sortir d'un programme de garantie gouvernementale sur des actifs à risque.
Wells Fargo a bondi de 3,89% à 29,39 dollars. Le président du conseil d'administration, Dick Kovacevich, maintenu dans ses fonctions le temps de mener la fusion avec Wachovia, va finalement céder ses fonctions au directeur général John Stumpf au 1er janvier.
Le croisiériste Carnival (+4,75% à 33,52 dollars) a publié un profit trimestriel supérieur aux attentes, et a rassuré sur la situation des réservations. Le secteur du tourisme en a profité, le groupe de parc de loisirs Disney gagnant 1,36% à 28,28 dollars.
Le fabricant d'ordinateurs Dell a cédé 1,75% à 15,73 dollars. Les analystes de Credit Suisse ont abaissé leur recommandation sur le titre au lendemain de l'annonce de son rachat de la société de services informatiques Perot Systems (stable à 29,56 dollars) pour 3,9 milliards de dollars.
Ils ont à l'inverse relevé leur recommandation sur son concurrent Hewlett-Packard (+1,42% à 47,01 dollars).
Le marché obligataire est monté. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a reculé à 3,456% contre 3,487% lundi soir, et celui du bon à 30 ans à 4,208% contre 4,245% la veille.