Les marchés européens ont finalement limité leurs pertes grâce à la résistance de Wall Street, où l'indice S&P 500 recule légèrement. Les prises de bénéfices ont surtout concerné les secteurs cycliques, comme la construction ou les mines. En Europe, Royal Bank of Scotland a été pénalisé par une rumeur d'augmentation de capital. A Paris, Altran a échappé à la baisse grâce au relèvement de la recommandation d'Oddo. En revanche, ArcelorMittal a été lesté par la dégradation d'Exane. Le CAC 40 a clôturé en baisse de 0,41% à 3812,16 points. Le FTSE Eurotop 100 a cédé 0,70% à 2127,48 points.
A Londres, Royal Bank of Scotland a chuté de 5,33% à 53,30 pence. Le groupe bancaire est attaqué suite à une rumeur d'augmentation de capital de 3 à 4 milliards de livres. Selon les informations du Financial Times, RBS envisagerait une telle opération pour limiter la part du gouvernement au sein de son capital dans l'hypothèse où la banque souscrirait au plan d'aide sur les actifs toxiques.
En Bourse, les investisseurs en sont convaincus : la récession est terminée et la reprise est en marche. En revanche, l'ampleur du rebond est loin de faire l'unanimité : la croissance sera-t-elle molle, très molle, ou infinitésimale ? Au coeur du débat : la Chine. Redeviendra t-elle cette formidable machine à consommer des matières premières, et notamment de l'acier ? Pour ArcelorMittal, la réponse est oui. Pour les autres (concurrents et analystes) le sidérurgiste fait preuve d'excès d'optimisme, au moins à court terme. Conséquence de cette dysharmonie : Arcelor a cédé 3,57% à 26,47 euros.
Altran (+ 8,29% à 3,789 euros) a affiché la plus forte progression du marché SRD, soutenu par le relèvement de l'opinion d'Exane BNP Paribas de Sous-performance à Surperformance. L'objectif de cours a été relevé de 2,3 euros à 4,50 euros. Le bureau d'études motive sa décision par l'émergence des premiers signes d'une stabilisation de l'activité des ssii alors que le consensus sur Altran a été significativement abaissé. Selon lui, le risque d'une nouvelle baisse est désormais limité.
Les chiffres macroéconomiques
L'indice des indicateurs avancés américains du Conference Board a progressé de 0,6% à 102,5 au mois d'août, là où les analystes attendaient une hausse de 0,7%. En revanche, le chiffre de juillet a été révisé à la hausse à 0,9% contre 0,6% initialement annoncé.
A la clôture, l'euro cote 1,4687 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.