La Bourse de New York a terminé vendredi à ses plus hauts niveaux depuis octobre 2008, au terme d'une séance animée surtout par des facteurs techniques: le Dow Jones a gagné 0,37%, et le Nasdaq 0,29%.
Le Dow Jones Industrial Average, qui avait accusé la veille sa seule séance de baisse de la semaine, a progressé de 36,28 points à 9.820,20 points et le Nasdaq, à dominante technologique, de 6,11 points à 2.132,86 points, selon les chiffres définitifs de clôture.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 a engrangé quant à lui une hausse de 0,26% (2,81 points) à 1.068,30 points.
L'indice vedette de Wall Street n'avait plus terminé au dessus du seuil des 9.800 points depuis près d'un an, depuis le 6 octobre.
"C'est la continuation de la tendance à la hausse", a constaté Peter Cardillo, d'Avalon Partners. "Il n'y avait pas de nouvelle économique importante, toute l'attention s'est portée sur l'expiration des options", a-t-il ajouté.
Le volume d'échanges s'est étoffé sous l'effet de l'expiration simultanée de quatre types différents d'options sur le marché boursier. Une telle conjonction, dite des "quatre sorcières", n'intervient que tous les trois mois. Ces produits financiers fournissent à leurs détenteurs la possibilité (mais pas l'obligation) d'acheter ou de vendre, à un prix convenu d'avance, avant une certaine échéance.
"Une grande partie de la hausse enregistrée cette semaine est à mettre sur ce compte, maintenant on va voir la semaine prochaine si la tendance change", a estimé Marce Blicksilver, de Marblead Asset Management.
"Il ne fait aucun doute que le marché a besoin de reprendre son souffle", a estimé Al Goldamn, de Wells Fargo Advisors. Mais selon lui, "toute correction pour l'instant restera limitée et ne durera que quelques jours, et non semaines".
Côté valeurs, le fabricant d'assistants numériques Palm a chuté de 2,98% à 14,01 dollars. Il a fait état d'une perte moins importante que prévu sur le dernier trimestre, mais ses prévisions ont été jugées décevantes par certains analystes et son action a pâti de l'annonce d'une augmentation de capital.
Texas Instruments est monté de 1,95% à 24,06 dollars. Le producteur de composants électroniques a relevé son dividende d'un cent à 12 cents.
Dans le secteur financier, l'indice S&P des valeurs bancaires a cédé 0,15%. JPMorgan Chase a perdu 0,02% et Wells Fargo 1,01% mais Goldman Sachs a gagné 0,95% et Bank of America 0,11%.
Selon le Wall Street Journal, la banque centrale américaine met au point un projet qui lui permettrait d'avoir son mot à dire sur les politiques salariales des banques afin de décourager la prise de risque excessive et les bonus immérités.
La plus forte hausse au sein de l'indice Dow Jones est revenue à Procter & Gamble (+3,22% à 57,32 dollars). Les analystes de Citigroup ont recommandé d'acheter le titre du groupe de produits de grande consommation.
Le pétrolier Chevron, qui bénéficiait d'un relèvement de recommandation des analystes de Credit Suisse, a progressé de 0,93% à 72,64 dollars.
Le géant de l'internet Google, en hausse une grande partie de la journée, a finalement cédé 0,05% à 491,46 dollars. Les analystes de Collins Stewart ont relevé leur objectif de cours à 600 dollars.
Le marché obligataire a baissé. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a progressé à 3,474% contre 3,398% jeudi soir, et celui du bon à 30 ans à 4,231% contre 4,178% la veille.