Les marchés européens ont fini en hausse après avoir connu un passage à vide en milieu d'après-midi. La publication d'un indice de la Fed de Philadelphie supérieur aux attentes à 16 heures a redonné de la vigueur aux indices. Sur le plan sectoriel, l'automobile et les opérateurs télécoms ont pesé sur les indices. En revanche, le secteur bancaire a été bien orienté. A Paris, EADS a été soutenu par un relèvement de recommandation et Manitou a été sanctionné pour ses pertes. L'indice CAC 40 a clôturé en hausse de 0,56% à 3835,27 points et le FTSE Eurotop 100 de 0,64% à 2150,97 points.
A Londres, Kingfisher a finalement perdu 1,22% à 203 pence, malgré un bénéfice en nette hausse au premier semestre. Le numéro un européen des magasins de bricolage et d'aménagement intérieur a réalisé sur les six mois au 1er août un bénéfice avant impôt et exceptionnels de 288 millions de livres ou 323 millions d'euros, en progression de 35%. Le propriétaire en France de Castorama et Brico Dépôt a vu son chiffre d'affaires progresser de 7,3% sur cette période, à 5,502 milliards de livres.
A Paris, Imerys a bondi de 5,20% à 42,46 euros soutenu par l'avis positif d'Exane BNP Paribas. En conclusion d'une étude détaillée sur le secteur des matériaux de construction, le broker a en effet relevé son opinion sur le spécialiste des minéraux industriels de Neutre à Surperformance avec un objectif de cours de 53 euros. Hier déjà, le titre avait grimpé de 2,95% à la faveur de la révision à la hausse de l'objectif de cours d'UBS. Comme l'essentiel des groupes cycliques, la capitalisation boursière d'Imerys a fondu en quelques mois, passant de 55 euros en mai 2008 à moins de 22 euros en mars.
Sur le marché SRD, Manitou a chuté de 5,05% à 11,185 euros, après avoir enregistré une perte nette de 93,7 millions d'euros au premier semestre 2009 contre un profit de 48,5 millions d'euros, l'an dernier. Frappé de plein fouet par la crise, le spécialiste des chariots élévateurs a également été pénalisé par une dépréciation de 50,1 millions d'euros liée à la révision des hypothèses d'activité de sa filiale américaine Gehl. Le groupe affiche une perte opérationnelle courante de 40,9 millions d'euros contre un bénéfice de 75,8 millions d'euros au premier semestre 2008.
Les chiffres macroéconomiques
L'indice de la Réserve fédérale de Philadelphie a atteint 14,1 au mois de septembre contre 4,2 au mois d'août. Cette statistique a dépassé les attentes des analystes, qui tablaient sur un chiffre de 8,0.
Les inscriptions au chômage aux Etats-Unis sont tombées à 545 000 pendant la semaine du 12 septembre, à comparer avec un consensus de 557 000. Elles s'étaient élevées à 557 000 lors de la semaine précédente (chiffre révisé de 550 000).
Le nombre de permis de construire est ressorti à 579 000 au mois d'août en rythme annualisé. Ce chiffre est légèrement inférieur aux attentes des analystes, qui tablaient sur un chiffre de 580 000. Les mises en chantier sont ressorties à 598 000 au mois d'août en rythme annuel, alors que le consensus des analystes s'établissait à 600 000.
La zone euro a enregistré un excédent du commerce extérieur de 12,6 milliards d'euros en juillet 2009, comparé à -3,5 milliards d'euros en juillet 2008, selon les chiffre préliminaires d'Eurostat, l'Office statistique des communautés européennes. En juillet 2009 par rapport à juin 2009, les exportations corrigées des variations saisonnières ont augmenté de 4,1%, tandis que les importations ont diminué de 0,3%.
A la clôture, l'euro cote 1,4747 après avoir touché un plus haut depuis un an à 1,4767.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.