Les marchés américains sont attendus en hausse grâce à plusieurs statistiques économiques meilleures qu'attendu. Les ventes au détail pour août ont en effet dépassé les attentes. Il s'agit d'une bonne nouvelle car la consommation représente 70% du PIB. L'indice de la Fed de New-York a également dépassé les prévisions. Sur le plan des sociétés, Citigroup sera à surveiller alors que l'Etat envisage de céder sa participation. Trente minutes avant la cloche, les futures sur le S&P 500 et le nasdaq 100 progressent de 0,32% à 1046,80 points et de 0,06% à 1689,25 points.
Hier à Wall Street
Wall Street a finalement clôturé en territoire positif lundi, après une séance marquée par les incertitudes des investisseurs. Le marché s'est inquiété dans la matinée d'un froid éventuel dans les relations entre Pékin et Washington après l'augmentation des taxes américaines sur certains produits chinois. Côté valeurs, Sprint Nextel a été démarqué après des rumeurs d'OPA de la part de son concurrent Deutsche Telekom. A la clôture, le Dow Jones gagnait 0,22% à 9 626,80 points tandis que le Nasdaq avançait de 0,52% à 2 091,78 points.
Les chiffres macroéconomiques
Les ventes au détail ont progressé de 2,7% aux Etats-Unis au mois d'août, alors que les analystes attendaient une progression de 1,9%. Hors automobiles, elles ont augmenté de 1,1%, à comparer avec un consensus de +0,4%.
L'indice manufacturier de la Fed de New York est ressorti à 18,88 au mois de septembre, alors que les analystes attendaient un chiffre de 15. Au mois d'août, l'indice s'était élevé à 12,08.
Les prix à la production aux Etats-Unis ont progressé de 1,7% en août alors qu'ils étaient attendus en hausse de 0,8%. Hors les éléments volatils que sont l'alimentation et l'énergie, ils ont augmenté de 0,2%, à comparer avec un consensus de +0,1%.
L'évolution des stocks des entreprises pour le mois de juillet est attendue à 16 heures.
Les valeurs à suivre
CITIGROUP
Le département du Trésor américain serait en pourparlers concernant la vente de la part de 34% que l'Etat détient dans Citigroup, selon les informations de Bloomberg. Washington avait acquis cette participation lors du sauvetage de la banque. Le Trésor, qui détient 7,69 milliards d'actions ordinaires, pourrait commencer à alléger sa participation dès le mois d'octobre, selon les sources de l'agence de presse. L'Etat pourrait procéder à des ventes sur les 6 à 8 mois à venir.
ELI LILLY
Eli Lilly a annoncé la suppression de 5500 emplois, ou 14% de ses effectifs dans le cadre d'un plan de restructuration qui prévoit notamment une réduction de ses dépenses de 1 milliard de dollars d'ici la fin de 2011. Le laboratoire pharmaceutique américain a également décidé de se réorganiser en cinq filiales qui auront chacune leur spécialité: oncologie, diabète, marchés établis, marchés émergents et santé animale. Cette réorganisation est censée faciliter l'intégration d'ImClone Systems et lui permettre de faire face à la concurrence des génériques.
MASTERCARD
Mastercard a constaté une baisse de 8% des volumes de transaction aux Etats-Unis sur les mois de juillet et août. Le groupe a toutefois déclaré que le déclin des volumes a été moindre sur ces deux mois que durant le deuxième trimestre. Selon Mastercard, cette tendance reflète une stabilisation de l'industrie.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan : très surveillé par les investisseurs, cet indicateur est le résultat d'une enquête mensuelle réalisée par l'université du Michigan auprès de plusieurs centaines de personnes au sujet de leur situation financière et de l'économie américaine en général. Une hausse (baisse) prolongée de cette statistique est considérée comme le signe avant-coureur d'une accélération (ralentissement) de la croissance économique.
Prix importés : les économistes utilisent cette donnée comme mesure de l'inflation importée. Ils surveillent les prix importés, hors pétrole, car ce dernier est un élément volatil.
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.
Indice de la Fed de l'Etat de New York (New York Empire State Index) : cet indicateur de faible importance pour les marchés est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de cadres dirigeants du secteur manufacturier de la région de New York. Ils sont interrogés sur leur situation actuelle et sur leurs perspectives à six mois.
Ventes au détail : Ces chiffres sont très suivis par les économistes car les ventes au détail constituent une part importante de la consommation des ménages. Aux Etats-Unis, elles représentent ainsi le tiers de la consommation qui est la principale composante du PIB. Ils permettent également de valider ou relativiser les indications de l'indice de confiance des ménages du Conference Board.
Outre Atlantique ce rapport est publié par le département américain du commerce qui donne une estimation du total des ventes au détail (y compris celles des produits alimentaires) réalisées sur un mois, d'après un échantillon de 5000 établissements détaillants.