Deutsche Bank a réitéré sa recommandation d'Achat avec un objectif de cours de 21 euros sur M6. Le bureau d'études considère M6 comme le meilleur vecteur pour capitaliser sur la consolidation du marché français de la publicité TV. Selon lui, M6 pourrait surprendre sur son bilan mais plus important sur son chiffre d'affaires publicitaire. Le broker explique que la chute du marché français de la pub TV a été l'une des plus importantes d'Europe. Elle devrait atteindre 25% en cumulé entre 2008 et 2009.
Deutsche Bank souligne aussi la baisse des coûts des diffuseurs à des niveaux sans précédent et les premiers signes d'une amélioration du marché publicitaire.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Activité de la société
Créée en 1987, M6 est aujourd'hui la deuxième chaîne des téléspectateurs de moins de 50 ans. Le chiffre d'affaires se réparti à part presque égales entre les revenus publicitaires, et les activités de diversifications. M6 a assis sa présence dans la télévision numérique en rachetant 100% de la chaîne Téva en 2006. La même année, le groupe a lancé les chaînes Paris Première, TF6 et TPS Star en tnt payante. A travers sa filiale M6 Interaction, M6 intervient dans les domaines de l'édition de presse, de presse gratuite, de la coédition et de la distribution de CD, de vidéos, de produits dérivés, et enfin de la production de spectacles. Enfin, M6 possède plusieurs sites Internet, a lancé M6 Mobile en 2005 et a acquis Mistergooddeal, acteur de vente à distance.
Les points forts de la valeur
- M6 n'est plus seulement la chaîne des jeunes mais une vraie chaîne généraliste. Le groupe réalise d'importants investissements dans les programmes destinés aux adultes.
- M6 tente de limiter sa dépendance au marché publicitaire en diversifiant ses sources de revenus. Le chiffre d'affaires des diversifications est équivalent à celui de la publicité.
- La structure financière du groupe est saine.
-M6 a su profiter de la montée en puissance des chaînes thématiques et s'est renforcé dans le domaine de la TNT par le biais de W9, Paris Première, TF6...
Les points faibles de la valeur
- M6 n'est présent que dans l'hexagone et manque de revenus internationaux.
-La diversification du groupe peut apparaître comme une dispersion dans une multitude de petites activités.
- Les activités de diversifications de M6 sont encore mal valorisées.
-L'augmentation du coût de la grille peut absorber la croissance des revenus publicitaires du groupe.
- Les groupes de télévisions sont confrontés à un univers audiovisuel en profonde transformation, marqué notamment par le poids de plus en plus important pris par Internet et la fragmentation des audiences, provoquée par le succès de la Télévision Numérique Terrestre.
- Malgré la diversification de ses sources de revenu, M6, comme ses concurrents, dépend fortement de l'évolution du marché publicitaire, lequel est extrêmement cyclique.
- Les baromètres de mesure d'audience (type Médiamétrie) sont des indicateurs intéressants à suivre.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Communication - Medias
Confrontés à un manque de visibilité pour les prochains mois, de nombreux acteurs, dont JCDecaux et NRJ, mettent en place des plans d'économies. TF1 a augmenté son objectif de réduction de coûts à 70 millions d'euros. Lagardère a appliqué un nouveau plan d'économies à ses activités presse et audiovisuel dans le monde, s'ajoutant à celui engagé il y a deux ans. La crise provoque également des changements beaucoup plus structurels : le modèle gratuit et reposant sur les recettes publicitaires, qui semblait fonctionner sur Internet, est désormais sérieusement remis en cause. Les intervenants s'accordent à penser que le financement de la production d'information ou de contenus de qualité exige d'autres ressources. Le quotidien anglais « The Financial Times » combine ainsi accès gratuit et modèle payant en proposant la lecture gratuite de 30 articles par mois et en faisant payer un abonnement au-delà. « Le Monde » et « Les Echos » pratiquent également ce type de politique. Quant au «Figaro », il réfléchit à développer des contenus payants sur son site. D'autres proposent des services ou produits pour compléter leurs revenus. C'est le cas de « Femme actuelle » et de « Elle ».