
La Bourse de Paris a terminé jeudi quasiment à l'équilibre, le CAC 40 cédant 0,05%, limitant les prises de bénéfices en fin de séance grâce à la solidité de Wall Street.
L'indice vedette a perdu 1,82 point à 3.705,87 points dans un volume d'échanges nourri de 3,463 milliards d'euros. Mercredi, il avait pris 1,27% et terminé pour la première fois en 2009 au-dessus de 3.700 points.
Sur les autres places européennes, Francfort à gagné 0,37% tandis que Londres a cédé 0,33% et l'Eurostoxx 50 0,11%.
Malgré une ouverture en légère hausse, le marché parisien a passé l'essentiel de la séance dans le rouge, en l'absence d'éléments de soutien.
"Le mois de septembre est traditionnellement creux sur le plan macroéconomique et les sociétés majeures ont toutes publié leurs résultats", a souligné Xavier de Villepion, vendeur d'actions chez Global Equities.
Vers 17H40 (15H40 GMT), le Dow Jones prenait 0,25% et le Nasdaq 0,42%, le marché américain se montrant particulièrement solide après quatre séances de hausse d'affilée, ce qui a permis de limiter les prises de bénéfices à Paris.
"Les Etats-Unis ne baissent pas car ils anticipent une sortie de récession au 3e trimestre et des publications (de résultats) à partir du 10 octobre, qui devraient être explosives", a affirmé M. de Villepion.
Du côté des valeurs, EDF (+4,05% à 37,90 euros) et Veolia Environnement (+2,85% à 25,60 euros) ont bénéficié de rumeurs faisant état d'un rapprochement, alors que Henri Proglio, le PDG de Veolia est pressenti pour prendre la tête d'EDF. "Sachant qu'EDF a peu de flottant, la moindre nouvelle enflamme le titre", a indiqué M. de Villepion.
Dans une note intitulé "Que veut H. Proglio ?", des analystes de CM-CIC estiment que l'ambition du patron de Veolia est de "faciliter d?une manière ou d?une autre (soft ou complète) un rapprochement entre EDF et Veolia, comme déjà évoqué en 2004 lorsque Nicolas Sarkozy lui avait proposé la présidence d?EDF".
Autre valeur du secteur industriel, Areva a gagné 1,58% à 415,65 euros alors que le FSI (Fonds d'investissement stratégique) pourrait prendre une participation dans la division T&D du groupe, selon Les Echos.
Cette éventualité a dopé le cours de Schneider Electric (+2,01% à 70 euros) qui envisage de faire une offre commune avec Alstom (+0,61% à 51,25 euros) sur T&D, mais qui nécessiterait, pour le groupe de matériel électrique, une augmentation de capital, selon certains analystes.
EADS a de son côté grimpé de 4,36% à 15,45 euros. Dans les prochaines semaines, le département de la Défense américain doit rouvrir la compétition sur le renouvellement de sa flotte d'avions ravitailleurs qui oppose Boeing à la maison-mère d'Airbus, EADS, allié à l'américain Northrop Grumman.
Enfin, le titre Eurotunnel a bondi (+23,43% à 5,90 euros) après que deux fonds de la banque Goldman Sachs ont annoncé en début de semaine qu'ils allaient devenir le premier actionnaire du groupe. Dans la foulée, la société de courtage Chevreux a relevé jeudi sa recommandation à "surperformer".