Les marchés européens ont clôturé en ordre dispersé et proches de l'équilibre après une séance dominée par l'indécision des investisseurs. Côté valeurs, EDF a tiré son épingle du jeu sur fond de rumeurs quant à l'arrivée possible d'Henri Proglio à la tête du groupe. SES a quant à lui connu l'une des plus fortes hausses du marché srd grâce à un relèvement de recommandation de Bank of America-Merrill Lynch. A la clôture, le CAC 40 cédait 0,05% à 3 705,87 points tandis que l'Eurotop 100 gagnait 0,18% à 2 103,50 points.
Si certains investisseurs n'étaient pas encore convaincus de la réalité de la reprise dans l'industrie des semi-conducteurs, ils devraient l'être aujourd'hui. Après Texas Instruments hier soir, c'est aujourd'hui au tour d'ASML de relever ses prévisions trimestrielles. Ces deux bonnes nouvelles ont fait progresser l'action de l'équipementier pour le secteur des semi-conducteurs de 2,19% à 20,55 euros, soit l'une des plus fortes progressions de l'indice néerlandais AEX.
SES (+ 5,75% à 14,625 euros) a connu l'une des plus fortes hausses du marché SRD, soutenu par le relèvement de la recommandation de Bank of America Merrill Lynch de Neutre à Achat. L'objectif de cours a, lui, été porté de 17,50 euros à 21 euros. Sur la base du cours de clôture de mercredi et en prenant en compte un rendement de 5,1%, le rendement total pour l'actionnaire s'élève à environ 60%, souligne l'analyste. L'action de l'opérateur de satellite a sous-performé l'indice sbf 120 de 11% depuis le début de l'année.
Oddo a relevé son objectif de cours de 6 à 7 euros et réitéré sa recommandation Accumuler sur STMicroelectronics (+ 2,00% à 6,59 euros) après le relèvement des prévisions trimestrielles de Texas Instruments. Selon le broker, ce relèvement des objectifs du principal comparable boursier de STM confirme la reprise en cours dans l'industrie des semi-conducteurs. « Cette nouvelle amélioration de la visibilité dans le secteur réduit le risque d'investissement sur ST, d'autant que les incertitudes entourant la structure capitalistique pourraient prochainement être levées », explique par ailleurs le broker.
Les chiffres macroéconomiques
La production industrielle française a progressé de 0,1% en juillet après +0,2% en juin. Les économistes interrogés par Reuters anticipaient en moyenne une hausse de 0,7%. La production manufacturière, c'est-à-dire hors énergie, a augmenté 0,6% après une légère hausse de 0,2% en juin, chiffre révisé de +0,4%.
La Banque d'Angleterre a conservé son taux directeur inchangé à 0,5%, a annoncé la BoE au terme de sa réunion mensuelle de politique monétaire. Ce taux est donc conservé à son plus bas historique. Le comité monétaire a par ailleurs voté la poursuite de son programme de rachats d'actifs de 175 milliards de livres.
Le déficit commercial américain s'est établi à 32 milliards de dollars en juillet, contre 27,50 milliards en juin. Le consensus tablait sur un déficit de 27,30 milliards.
Les inscriptions au chômage ont atteint 550 000 la semaine dernière aux Etats-Unis, contre 576 000 la semaine précédente, chiffre révisé de 570 000. Les analystes tablaient sur un chiffre de 560 000.
A la clôture, l'euro cote 1,4526 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.