Les marchés européens ont clôturé la dernière séance du mois d'août sur des prises de bénéfices touchant particulièrement les valeurs cycliques et le secteur bancaire. L'annonce du rebond de l'indice PMI de Chicago n'a pas tiré les marchés de leur torpeur, malgré un chiffre supérieur aux attentes des analystes. Du côté des valeurs, Wendel a été particulièrement attaqué à Paris sur fond de résultats en berne. A la clôture, le CAC 40 cédait 1,07% à 3 653,54points tandis que l'Eurotop 100 perdait 0,57% à 2 074,23 points.
L'action Bertelsmann cote 66,10 euros, mais n'a fait l'objet d'aucune transaction à la Bourse de Francfort après avoir annoncé une baisse de près d'un tiers de son résultat opérationnel au premier semestre. Le titre du premier groupe européen de médias, qui est notamment propriétaire du groupe de télévision RTL, est traditionnellement peu liquide. Bertelsmann a souligné que son plan d'économies de 900 millions d'euros destiné à contrer la baisse des recettes publicitaires avait commencé à faire sentir ses effets positifs.
Wendel a connu l'une des plus fortes baisses du marché SRD, avec une chute de 7,04% à 32,92 euros. Les investisseurs ont sanctionné le titre après l'annonce d'une perte de 959 millions d'euros au titre du premier semestre. Ce chiffre se compare à un résultat net bénéficiaire de 313,3 millions d'euros au premier semestre 2008. Ce plongeon dans le rouge s'explique par les lourdes dépréciations d'actifs et pertes de dilution liées à sa participation de 17,7% dans Saint-Gobain.
Eurofins Scientific (- 9,12% à 35,625) a affiché la plus forte baisse du marché SRD après avoir dévoilé une performance opérationnelle décevante au premier semestre en raison du ralentissement de certains segments d'activité. L'EBITDA du spécialiste de la bioanalyse a ainsi reculé de 13,5% à 26,9 millions d'euros malgré une progression de 3% du chiffre d'affaires à 305 millions d'euros. La croissance organique s'est élevée à 4%. Le ralentissement concerne « certaines analyses environnementales et pharmaceutiques bien spécifiques », a précisé la société.
Les chiffres macroéconomiques
Le taux d'inflation annuel de la zone euro s'établirait à - 0,2% au mois d'août 2009 selon une estimation rapide publiée par Eurostat. Le consensus s'établissait à - 0,3%. Au mois de juillet, le taux d'inflation était de - 0,7%.
L'indice des directeurs d'achat (PMI) de Chicago, qui mesure l'activité économique dans la région de Chicago, s'est établi à 50 au mois d'août contre 43,4 au mois de juillet. Les économistes tablaient sur un chiffre de 48. On rappellera que le niveau des 50 sépare contraction et expansion de l'activité.
A la clôture, l'euro cote 1,4345 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Indicateurs avancés du Conference Board (indice des) : cet indice est calculé à partir de dix statistiques économiques, comprenant notamment les commandes dans l'industrie, les demandes hebdomadaires d'allocation chômage, l'indice S&P500, la confiance des ménages, l'écart de taux entre celui à dix ans et celui au jour le jour... Il est utilisé par les économistes pour anticiper l'évolution de l'activité dans les trois à six prochains mois.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.