Les indices européens évoluent à proximité de l'équilibre. La vigueur des valeurs défensives compense la vague de prises de bénéfices qui s'abat sur les cycliques. Dans une note, JPMorgan indique avoir rééquilibré son portefeuille en faveur des secteurs défensifs, qui ont largement sous-performé ces derniers mois, au détriment des cycliques, vecteurs du rebond récent rally. A Paris, les investisseurs et épargnants s'interrogent sur l'avenir de Natixis, dont le cours est suspendu jusqu'à demain. A 12h30, le CAC 40 cède 0,01% à 3651,90 points. L'Eurotop 100 s'effrite de 0,03% à 2073,24 pts.
Après les cycliques hier, c'est au tour des valeurs défensives d'être favorisées sur les marchés actions européens. A Paris, France Télécom (+ 2,56% à 18,24 euros) affiche ainsi la plus forte progression de l'indice CAC 40. Les autres opérateurs télécoms sont également bien orientés en Europe. Ce matin, JPMorgan a relevé sa recommandation sur ce secteur à Surpondérer. Il estime que la saisonnalité favorable au quatrième trimestre et la valorisation des opérateurs devraient être des facteurs de soutien. Outre France Télécom, il conseille de favoriser Vodafone et KPN.
A Paris, Gemalto (+ 6,11% à 28,30 euros) échappe aux prises de bénéfices qui pénalisent le marché parisien grâce à une performance opérationnelle bien meilleure qu'attendu au premier semestre. Le spécialiste de la sécurité numérique a apporté la preuve de la bonne résistance de son modèle d'activité avec un retour de la croissance. Cette bonne surprise s'explique en particulier par les bons résultats de la division sécurité, spécialisée dans la fabrication de documents d'identité électroniques, qui est devenue rentable plus rapidement que prévu.
Natixis a demandé la suspension de la cotation de son titre pour une durée d'un jour en raison d'informations parues ce matin dans la presse faisant état d'une garantie de sa maison mère, le groupe Banque Populaire Caisse d'Epargne sur certains de ses actifs. Le conseil d'administration de Natixis et le directoire de BPCE se tiendront ce jour, a précisé Natixis dans un communiqué. Les résultats du deuxième trimestre seront publiés avant Bourse le 26 août 2009, a ajouté la banque d'investissement. Cette publication était initialement prévue le 27 août.
Les chiffres macroéconomiques
Cet après-midi, les investisseurs attendent l'indice S&P Case Schiller des prix immobiliers en juin à 15 heures et la confiance des consommateurs du Conference Board pour le mois d'août à 16 heures.
Ce midi, l'euro cote 1,4295 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Indicateurs avancés du Conference Board (indice des) : cet indice est calculé à partir de dix statistiques économiques, comprenant notamment les commandes dans l'industrie, les demandes hebdomadaires d'allocation chômage, l'indice S&P500, la confiance des ménages, l'écart de taux entre celui à dix ans et celui au jour le jour... Il est utilisé par les économistes pour anticiper l'évolution de l'activité dans les trois à six prochains mois.
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.
Indice ZEW : L'indice ZEW, qui porte le nom du centre allemand pour la recherche sur l'économie européenne, mesure les anticipations des analystes et des investisseurs institutionnels quant à l'évolution de l'économie allemande. C'est un indicateur avancé de la confiance des investisseurs européens.