Oddo Securities a réitéré sa recommandation Alléger et son objectif de cours de 4,50 euros sur NRJ Group avant la publication des résultats semestriels du groupe de médias, le 27 août. Le bureau d'études table sur une chute de 64% à 1,8 million d'euros de l'EBITDA, un recul qu'il attribue pour l'essentiel à la pression observée sur l'activité Radio. En France, cette activité devrait voir son bénéfice opérationnel fondre de 66,7% à 7,5 millions d'euros. En revanche, il anticipe une perte opérationnelle moindre pour NRJ TV, 7,6 millions d'euros contre - 11,1 millions, un an plus tôt.
L'analyste s'attend à ce que la performance boursière d'NRJ Group continue d'être pénalisée par des audiences sous pression, un ENVIRONNEMENT prix très défavorable et des départs toujours réguliers au sein du top management.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Activité de la société
NRJ Group est l'un des premiers groupes de radios en Europe avec quatre radios en France (NRJ, Nostalgie, Chérie FM et Rire et Chansons). En Europe, le groupe est implanté dans 8 pays : Allemagne, Autriche, Belgique, Danemark, Finlande, Norvège, Suède et Suisse. Sa filiale Towercast (tours-relais) assure la diffusion sur la bande FM de certaines radios dont celle du groupe. Le groupe possède également une activité de régie publicitaire. Enfin, NRJ Group s'est diversifié dans la tnt (télévision numérique terrestre), avec la chaîne NRJ 12, mais possède également 10% de l'opérateur virtuel de téléphonie mobile, NRJ Mobile.
Les points forts de la valeur
- Le groupe possède une marque forte qu'il peut décliner dans différentes activités. La marque NRJ est particulièrement connue par les « jeunes ».
- Le groupe est engagé dans un projet de rationalisation de ses activités. NRJ Group a ainsi annoncé son intention d'ouvrir le capital de TowerCast et de réduire son exposition dans trois pays: Finlande, Autriche et, surtout, Allemagne. Le groupe a également cédé 40% du capital de NRJ mobile à Crédit Mutuel-CIC, qui en détient désormais 90%. NRJ conservera le solde.
- NRJ Group dispose des capacités pour réaliser des acquisitions, et pourrait payer en actions sans que le contrôle du groupe soit menacé.
Les points faibles de la valeur
-Les nouvelles activités de télévision vont mettre plus de temps de temps que prévu pour atteindre l'équilibre.
- Les radios musicales sont désormais concurrencées par internet et par la musique mobile (téléphones portables, baladeurs numériques), elles voient leur audience baisser sondage après sondage.
- Le faible flottant peut limiter l'attrait du titre auprès des investisseurs.
Comment suivre la valeur
- NRJ Group, en tant que régie publicitaire comme en tant que média, est sensible à l'évolution du marché publicitaire. Toutefois la radio dispose d'un avantage notable sur la télévision, dans la mesure où la préparation d'un spot publicitaire est extrêmement rapide, et permet à ce média de profiter de tout retournement de la conjoncture.
- Par ailleurs, le cours de Bourse est susceptible de réagir positivement ou négativement à tout nouveau sondage d'audience (barèmes Médiamétrie).
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Communication - Medias
Confrontés à un manque de visibilité pour les prochains mois, de nombreux acteurs, dont JCDecaux et NRJ, mettent en place des plans d'économies. TF1 a augmenté son objectif de réduction de coûts à 70 millions d'euros. Lagardère a appliqué un nouveau plan d'économies à ses activités presse et audiovisuel dans le monde, s'ajoutant à celui engagé il y a deux ans. La crise provoque également des changements beaucoup plus structurels : le modèle gratuit et reposant sur les recettes publicitaires, qui semblait fonctionner sur Internet, est désormais sérieusement remis en cause. Les intervenants s'accordent à penser que le financement de la production d'information ou de contenus de qualité exige d'autres ressources. Le quotidien anglais « The Financial Times » combine ainsi accès gratuit et modèle payant en proposant la lecture gratuite de 30 articles par mois et en faisant payer un abonnement au-delà. « Le Monde » et « Les Echos » pratiquent également ce type de politique. Quant au «Figaro », il réfléchit à développer des contenus payants sur son site. D'autres proposent des services ou produits pour compléter leurs revenus. C'est le cas de « Femme actuelle » et de « Elle ».