La Bourse de New York, qui a repris cette semaine sa marche vers l'avant et atteint de nouveaux plus hauts, va devoir confirmer cette santé retrouvée face à plusieurs indicateurs à venir sur la consommation américaine, maillon faible de la reprise.
Sur la semaine écoulée, l'indice vedette de Wall Street, le Dow Jones, a gagné 1,98% pour finir à 9.505,96 points. C'est sa cinquième progression hebdomadaire en six semaines. Il a établi un nouveau sommet pour l'année, mais il est aussi à son plus haut depuis novembre, et se situe environ 45% au-dessus de son plancher de mars.
Le Nasdaq, à dominante technologique, est lui monté de 1,78% à 2.020,90 points tandis que l'indice Standard & Poor's 500 progressait de 2,20% à 1.026,13 points.
La progression s'est faite dans le sillage d'une baisse de plus de 2% des trois indices lundi. Patrick O'Hare, du site d'analyse Briefing.com, y voit "un nouveau rappel que l'école de pensée prônant d'acheter dans la faiblesse continue de prévaloir".
"Il se dessine une meilleure situation de semaine en semaine", estime pour sa part Lindsay Piegza, de FTN Financial.
Si le marché a été saisi de doutes en début de semaine, en raison de craintes que le rebond des indices puisse être en décalage avec le calendrier de la reprise économique, ces hésitations ont été mises de côté après une série de nouvelles positives.
Des résultats meilleurs que prévu dans le secteur de la distribution mardi, une progression des valeurs de l'énergie dans la vague d'un bond des prix du pétrole mercredi, des indicateurs positifs jeudi et vendredi ont contribué à faire monter le marché.
Celui-ci va faire face la semaine prochaine à une série d'indicateurs relatifs à la consommation et à la confiance des ménages, deux piliers de la croissance aux Etats-Unis qui se sont révélés durs à redémarrer.
L'indice de confiance des consommateurs pour août sera publié mardi, tandis que l'Université du Michigan donnera sa version vendredi.
La fin de semaine sera également marquée par les chiffres préliminaires du PIB au deuxième trimestre jeudi et par les chiffres des dépenses et revenus des ménages américains vendredi.
"Dans un futur proche et prévisible, on va sûrement continuer à surfer sur la hausse des actions. Cela pourrait être suffisant en soi pour doper la confiance des consommateurs: car ils regardent les prix, les prix de l'énergie, mais aussi leurs portefeuilles d'actions, qui ont pris 30% depuis mars", estime Lindsay Piegza.
Une nouvelle hausse mensuelle consécutive -- la quatrième-- des ventes de logements existants ayant envoyé le Dow Jones au-delà des 9.500 points, les investisseurs garderont d'autant plus un oeil sur les ventes de logements neufs publiées mercredi prochain, le même jour que les commandes de biens durables.
Au cours de la semaine écoulée, le marché obligataire est lui aussi monté, mais moins franchement. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans, qui évolue en sens inverse de son prix, s'est établi à 3,556% contre 3,558% vendredi dernier, et celui à 30 ans a reculé à 4,359% contre 4,406% une semaine plus tôt.
"Les deux marchés (actions et obligations, ndlr) surveillent différents indicateurs", note Lindsay Piegza.
En particulier, le marché des bons d'Etat se concentre sur le fait que la Réserve fédérale va ralentir ses achats d'obligations destinées à faire baisser les taux de rendement.