Les vendredi se suivent et ne se ressemblent pas. La semaine dernière, la baisse de la confiance du consommateur américain avait plombé les Bourses. Aujourd'hui, ces dernières ont bondi, soutenues dans un premier temps pas l'amélioration de l'économie européenne puis par la forte hausse des ventes de logements anciens aux Etats-Unis confortée par les propos rassurants du président de la Fed, Ben Bernanke. Résultat, la place de Paris a clôturé en hausse de 3,15% à 3615,81 points, au-dessus des 3600 points pour la première fois depuis début novembre. Le FTSE100 a gagné 2,20% à 2057,57 points.
AP Moller-Maersk s'est adjugé 7,58% à 35500 couronnes danoises grâce à des propos optimistes du directeur général Nils Smedegaard. Ce dernier a déclaré à Bloomberg que «le commerce s'était sans aucun doute redressé» et que sa société avait relevé certains de ses tarifs. Une bonne nouvelle alors que les comptes du numéro un mondial du transport de conteneurs sont tombés dans le rouge au premier semestre, victime de l'effondrement sans précédent du commerce mondial. Selon l'OCDE, les exportations et les importations du G7 ont chuté de 22,8% et de 16,8% au premier trimestre 2009 en rythme annuel.
CGG Veritas a flambé de 6,84% à 15,30 euros, Technip de 4,82% à 45,595 euros tandis que Vallourec a grimpé de 4,85% à 108 euros à la Bourse de Paris. Les valeurs du secteur pétrolier ont été soutenues par la progression des cours du pétrole. A New York, le baril de WTI a atteint 74,05 dollars, son niveau le plus élevé depuis octobre. Ce regain d'optimisme a été insufflé par l'annonce d'une stabilisation de l'activité dans les services et l'industrie en zone euro après 14 mois de contraction ininterrompue.
En annonçant début août une augmentation des tarifs réglementés de 1,9%, EDF (+2,84% à 36,415 euros) et le gouvernement ont rassuré des particuliers encore choqués par les propos du P-DG de l'électricien français. Début juillet, Pierre Gadonneix avait en effet suscité de vives réactions dans l'opinion en réclamant une hausse des tarifs d'environ 20% en trois ans ou plus pour financer ses investissements dans le nucléaire. Las, devant l'hostilité des ménages français et du pouvoir politique à une telle mesure en temps de crise, EDF s'était contenté d'une hausse bien plus mesurée.
Les chiffres macroéconomiques
L'activité de la zone euro a cessé de se contracter au mois d'août selon les premiers résultats de l'enquête mensuelle Markit auprès des directeurs d'achats. L'indice flash composite, qui regroupe les secteurs de l'industrie et des services, est remonté à 50 contre 47 en juillet. La barre des 50 sépare contraction et expansion. Les analystes tablaient en moyenne sur 48,1. L'indice flash de l'industrie a progressé à 47,9 en août contre 46,3 en juillet. Celui des services a bondi à 49,5 contre 45,7 un mois plus tôt.
Aux Etats-Unis, les ventes dans l'immobilier ancien ont progressé de 7,2% en juillet en rythme annuel, à 5,24 millions d'unités, un chiffre supérieur aux attentes du marché.
A 17h30, l'euro cote 1,4281 dollar.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Indicateurs avancés du Conference Board (indice des) : cet indice est calculé à partir de dix statistiques économiques, comprenant notamment les commandes dans l'industrie, les demandes hebdomadaires d'allocation chômage, l'indice S&P500, la confiance des ménages, l'écart de taux entre celui à dix ans et celui au jour le jour... Il est utilisé par les économistes pour anticiper l'évolution de l'activité dans les trois à six prochains mois.
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.
Indice ZEW : L'indice ZEW, qui porte le nom du centre allemand pour la recherche sur l'économie européenne, mesure les anticipations des analystes et des investisseurs institutionnels quant à l'évolution de l'économie allemande. C'est un indicateur avancé de la confiance des investisseurs européens.