Wall Street est attendu en nette baisse. Après le mauvais chiffre de la confiance des consommateurs américains vendredi, le retour de la croissance au Japon annoncé ce matin a déçu. Les investisseurs s'interrogent sur le caractère durable de la reprise naissante et prennent leurs bénéfices après le récent rally. La publication d'un indicateur d'activité supérieur aux attentes pour la région de New York a à peine atténué la pression baissière. Trente minutes avant le début de la séance, les futures sur le S&P 500 et le nasdaq 100 perdent 2% à 985,70 points et 1,61% 1589 points.
Vendredi à Wall Street
Vendredi, les marchés américains ont fini en baisse et ne sont pas parvenus à afficher une cinquième semaine consécutive de hausse. L'indice du sentiment des consommateurs américains du Michigan a accusé une baisse surprise, alimentant les craintes des investisseurs concernant le rétablissement de l'économie des Etats-Unis. De plus, cette statistique fait suite à celle déjà décevante des ventes au détail, jeudi. L'indice Dow Jones a clôturé en baisse de 0,82% à 9321,40 points et a cédé 0,5% sur la semaine. Le nasdaq composite a respectivement perdu 1,19% et 0,7% à 1985,22 points.
Les chiffres macroéconomiques
L'indice manufacturier de la Fed de New York est ressorti à 12,08 au mois d'août, alors que les analystes attendaient un chiffre de 3. Au mois de juillet, l'indice s'était élevé à - 0,55.
Le Japon a renoué avec la croissance au deuxième trimestre, +3,7% en rythme annuel, mais les économistes interrogés étaient plus optimistes et visaient +3,9%.
Les valeurs à suivre
LOWE'S
Lowe's a enregistré au second trimestre un bénéfice de 759 millions de dollars ou 51 cents par action, contre 938 millions de dollars ou 63 cents par action un an auparavant, soit une chute de 19%. La chaîne de magasins de bricolage a expliqué cette contre-performance par la mauvaise santé de l'économie américaine. Le groupe a par conséquent abandonné plusieurs projets d'ouverture de magasins.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan : très surveillé par les investisseurs, cet indicateur est le résultat d'une enquête mensuelle réalisée par l'université du Michigan auprès de plusieurs centaines de personnes au sujet de leur situation financière et de l'économie américaine en général. Une hausse (baisse) prolongée de cette statistique est considérée comme le signe avant-coureur d'une accélération (ralentissement) de la croissance économique.
production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
Indice de la Fed de l'Etat de New York (New York Empire State Index) : cet indicateur de faible importance pour les marchés est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de cadres dirigeants du secteur manufacturier de la région de New York. Ils sont interrogés sur leur situation actuelle et sur leurs perspectives à six mois.