Wall Street baisse nettement en raison des inquiétudes concernant la vigueur et le caractère durable de la reprise qui se dessine au niveau mondial. La croissance japonaise au deuxième trimestre a ainsi déçu comme la confiance des ménages américains, vendredi. De plus, nouveau signe de la faiblesse de la consommation, la chaîne de magasins de bricolage Lowe's a dévoilé des résultats décevants. Or seul un redressement de la consommation, qui représente 70% du PIB, assurera une reprise pérenne. Vers 17h30, le Dow Jones perd 1,8% à 9148,56 points et le nasdaq composite 2,45% à 1936,83 points.
Lowe's chute de 8,80% à 20,82 dollars, pénalisé par des résultats en baisse. Le géant américain a enregistré au second trimestre un bénéfice de 759 millions de dollars ou 51 cents par action, contre 938 millions de dollars ou 63 cents par action un an auparavant, soit une chute de 19%. La chaîne de magasins de bricolage a expliqué cette contre-performance par la mauvaise santé de l'économie américaine. Le groupe a par conséquent abandonné plusieurs projets d'ouverture de magasins.
Les chiffres macroéconomiques
L'indice manufacturier de la Fed de New York est ressorti à 12,08 au mois d'août, alors que les analystes attendaient un chiffre de 3. Au mois de juillet, l'indice s'était élevé à - 0,55.
Le Japon a renoué avec la croissance au deuxième trimestre, +3,7% en rythme annuel, mais les économistes interrogés étaient plus optimistes et visaient +3,9%.
Les valeurs à suivre
LOWE'S
Lowe's a enregistré au second trimestre un bénéfice de 759 millions de dollars ou 51 cents par action, contre 938 millions de dollars ou 63 cents par action un an auparavant, soit une chute de 19%. La chaîne de magasins de bricolage a expliqué cette contre-performance par la mauvaise santé de l'économie américaine. Le groupe a par conséquent abandonné plusieurs projets d'ouverture de magasins.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Indice de la Fed de l'Etat de New York (New York Empire State Index) : cet indicateur de faible importance pour les marchés est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de cadres dirigeants du secteur manufacturier de la région de New York. Ils sont interrogés sur leur situation actuelle et sur leurs perspectives à six mois.
indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan : très surveillé par les investisseurs, cet indicateur est le résultat d'une enquête mensuelle réalisée par l'université du Michigan auprès de plusieurs centaines de personnes au sujet de leur situation financière et de l'économie américaine en général. Une hausse (baisse) prolongée de cette statistique est considérée comme le signe avant-coureur d'une accélération (ralentissement) de la croissance économique.
production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.