Selon une source de marché, Goldman Sachs a relevé son objectif de cours sur Derichebourg de 1,80 à 2,80 euros tout en réitérant sa recommandation Neutre. Le spécialiste du recyclage des métaux a obtenu de nouvelles lignes de crédit d'un montant de 250 millions d'euros jusqu'à la fin 2010, en remplacement d'anciens financements. Derichebourg a obtenu de ses créanciers qu'ils n'exigent pas le remboursement anticipé de sa dette syndiquée de 700 millions d'euros, conformément à certaines des clauses associées à cette dette.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Activité de la société
Le groupe Derichebourg est né le 18 juillet 2007 de la fusion du groupe CFF Recycling et du groupe Penauille Polyservices tous deux présidés par Daniel Derichebourg, Derichebourg est un opérateur de référence des services aux entreprises et aux collectivités. Il compte aujourd'hui 54 300 collaborateurs dans le monde, répartis dans 31 pays et sur 4 continents. Derichebourg propose une gamme complète et intégrée de prestations dans 3 secteurs d'activités :
- les services à l'ENVIRONNEMENT : recyclage et valorisation des biens en fin de vie,
gestion des déchets industriels et ménagers, propreté urbaine...
- les services aux entreprises (multiservices) : propreté, sécurité, s-reté, énergie, aéronautique, intérim, accueil, manutention...),
- les services aéroportuaires : assistance en escale, cargo, services aux passagers en aéroport, services aux infrastructures aéroportuaires et gestion du carburant, maintenance du matériel de piste
Daniel Derichebourg, PDG du groupe détient 50,2% du capital.
Les points forts de la valeur
- La fusion de Penauille Polyservices et CFF Recycling s 'est traduite par une importante recapitalisation ainsi que par le réaménagement de la structure de sa dette.
- La fusion de Penauille Polyservices et CFF Recycling a entraîné un retour de confiance des clients, qui s'est traduit par la signature de contrats significatifs dans les deux divisions.
- Le groupe évolue sur un créneau porteur compte tenu de la tendance structurelle à l'externalisation des services par les entreprises.
-Fort d'environ 4 milliards d'euros de chiffre d'affaires et de 55.000 collaborateurs, le nouveau groupe pourra continuer à s'appuyer sur une profitabilité tirée par les performances des activités recyclage, qui bénéficient du haut niveau du marché des métaux.
Les points faibles de la valeur
- L'opération d'absorbtion de CFF a été très dilutive pour les actionnaires de Penauille.
- En raison de son flottant limité et sa dépendance aux prix des matières premières, la volatilité du titre est élevée.
- Le titre continue d'offrir un profil risqué, estiment certains analystes.
Comment suivre la valeur
- Une baisse des prix des métaux impacte négativement le chiffre d'affaires du groupe.
- Intervenant dans les aéroports et les services aéroportuaires (escales, assistance passagers), le titre peut être impacté par des annonces concernant les chiffres du trafic aérien.
- Le groupe est régulièrement cité comme cible potentielle d'une OPA d'un poids lourd du recyclage.
- Derichebourg a autorisé, pour la première fois de son histoire, la distribution d'un dividende de 0,09 euro par action au titre de son exercice 2006-2007 , soit environ 20 % du résultat du groupe.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Services aux entreprises
Selon le ministère de l'écologie, l'activité du transport routier français de marchandises a reculé de 5,9% (à 206,2 millions de tonnes-kilomètre) en 2008. C'est la plus forte baisse du secteur depuis 1993, après deux années de hausse (+3,7% en 2007 et +3% en 2006). Le transport national a reculé de 5% (181,9 millions de tkm), alors qu'à l'international, la baisse est encore plus marquée (de 12,2% 24,3 millions de tkm). La situation ne s'arrange pas sur les premiers mois de 2009 et les acteurs sont affectés par une baisse des échanges entre agents économiques. Le premier trimestre a vu 581 dépôts de bilan, soit une progression spectaculaire de 64,6% par rapport à la même période de 2008. Cette tendance aurait même été amplifiée sur les mois d'avril et mai car l'Unostra, une des organisations patronales du secteur, pronostiquait qu'un certain nombre de pme ne pourraient payer leurs charges sociales trimestrielles. Le ralentissement de l'activité est venu s'ajouter à d'autres difficultés, en particulier la flambée du prix des carburants sur le premier semestre 2008. Les professionnels craignent que le cabotage qui, depuis le 1er mai, autorise les transporteurs des pays ayant adhéré à l'Union européenne en 2004 à effectuer temporairement du transport de marchandises sur notre territoire, fragilise encore le secteur.