Les marchés américains sont attendus en hausse à l'ouverture à en croire les futures sur indices. Ceux-ci se sont toutefois repliés après la publication d'une série de chiffres décevants, notamment concernant l'emploi et les ventes au détail. Les résultats supérieurs aux attentes publiés par Wal-Mart soutiennent toutefois le moral des investisseurs. Les déclarations de la Fed hier soir ont également contribué à renforcer l'optimisme du marché. Peu avant 15h30, les futures sur indices Nasdaq 100 et S&P 500 avançaient respectivement de 0,74% à 1 630,75 points et de 0,64% à 1 008,60 points.
Hier à Wall Street
Wall Street a signé une nette hausse mercredi, porté par les déclarations de la Réserve fédérale américaine. Applied Materials a enregistré une hausse confortable, entraînant avec lui l'ensemble des valeurs technologies. Le spécialiste des équipements destinés à la fabrication de semi-conducteurs a déclaré attendre un résultat au moins à l'équilibre pour le quatrième trimestre. Macy's a profité quant à lui de l'annonce de trimestriels meilleurs que prévu. A la clôture, le Dow Jones gagnait 1,30% à 9 361,61 points tandis que le Nasdaq s'accordait 1,47% à 1 998,72 points.
Les chiffres macroéconomiques
Les inscriptions au chômage ont augmenté à 558 000 pendant la semaine du 8 août contre 554 000 (chiffre révisé de 550 000) lors de la semaine précédente, selon les chiffres du gouvernement américain. Le consensus s'élevait à 545 000.
Les ventes au détail ont reculé de 0,1% aux Etats-Unis au mois de juillet, alors que les analystes attendaient une progression de 0,7%. En juin, elles avaient progressé de 0,8% (chiffre révisé de 0,6%).
16h00
Stocks des entreprises pour le mois de juin / ETATS-UNIS
Les valeurs à suivre
BANK OF AMERICA
Paulson & Co, le hedge fund dirigé par John Paulson, a racheté 168 millions d'actions de Bank of America pour un montant de 2,22 milliards de dollars. Cette montée au capital permet à Paulson & Co de devenir le quatrième actionnaire de l'établissement américain selon les données du site web LionShares. Il se place désormais derrière State Street Global Advisors, Barclays Global Investors et Vanguard Group. Ce rachat massif d'actions devrait par ailleurs permettre à John Paulson de peser sur la stratégie de la banque s'il le souhaite.
ESTEE LAUDER
Le groupe de cosmétiques Estee Lauder a essuyé une perte au quatrième trimestre en raison de charges de restructuration. Sur cette période, la firme a perdu 17,9 millions de dollars ou 9 cents par action, contre un bénéfice de 120,2 millions de dollars ou 61 cents, un an auparavant. Hors éléments exceptionnels, le BPA s'est élevé à 20 cents, en ligne avec les attentes. Le chiffre d'affaires a reculé de 16% à 1,68 milliard de dollars, ce qui est inférieur au consensus de 1,72 milliard de dollars.
WAL-MART
Le géant de la distribution Wal-Mart a dévoilé des résultats supérieurs aux attentes au deuxième trimestre. Sur cette période, le groupe a réalisé un bénéfice net de 3,44 milliards de dollars, soit 88 cents par action, contre 3,45 milliards de dollars, ou 87 cents par action, un an plus tôt. Les analystes anticipaient en moyenne un bénéfice par action de 85 cents. Le chiffre d'affaires a atteint 100,08 milliards de dollars, en baisse de 1,4%. Les ventes aux Etats-Unis ont reculé de 1,2% à données comparables.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.
Productivité : elle mesure la variation de la production sur une période donnée, une heure par exemple. La productivité permet d'apprécier l'efficacité d'une économie. Aux Etats-Unis, elle est publiée chaque trimestre pour le secteur non agricole en même temps que les coûts salariaux unitaires. Ces derniers sont considérés comme un bon indicateur avancé des tensions inflationnistes. En effet, les salaires constituent une part importante des coûts de revient d'un produit ou d'un service.
Ces deux statistiques sont publiées ensemble car si les augmentations des salaires peuvent provoquer une hausse de l'inflation, l'accroissement de la productivité peut permettre aux entreprises de les financer sans relever leurs prix.
Prix importés : les économistes utilisent cette donnée comme mesure de l'inflation importée. Ils surveillent les prix importés, hors pétrole, car ce dernier est un élément volatil.
Ventes au détail : Ces chiffres sont très suivis par les économistes car les ventes au détail constituent une part importante de la consommation des ménages. Aux Etats-Unis, elles représentent ainsi le tiers de la consommation qui est la principale composante du PIB. Ils permettent également de valider ou relativiser les indications de l'indice de confiance des ménages du Conference Board.
Outre Atlantique ce rapport est publié par le département américain du commerce qui donne une estimation du total des ventes au détail (y compris celles des produits alimentaires) réalisées sur un mois, d'après un échantillon de 5000 établissements détaillants.
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.