Goldman Sachs a retiré Gemalto de la liste des valeurs qu'il recommande de Vendre pour adopter une opinion Neutre. L'objectif de cours a été rehaussé de 28 à 30 euros. Le bureau d'études explique sa décision par le potentiel de hausse du titre, après prise en compte du nouvel objectif de cours et de la sous-performance de l'action. Le bureau d'études a relevé ses prévisions pour la division transactions sécurisées du groupe afin de prendre en compte le niveau de pénétration des services financiers dans les pays émergents.
Ses estimations de chiffre d'affaires ont ainsi été relevées de 12% pour 2010 et de 13% pour 2001. Après avoir pris en compte le poids de plus en plus lourd des services de personnalisation au sein de cette division et l'effet de levier opérationnel, ses estimations de résultat opérationnel pour cette division ont été augmentées de 25% et 30%. Ce qui se traduit au niveau du groupe par un bénéfice par action remonté de 6% pour 2010 et de 7% pour 2011.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Activité de la société
Gemalto est issu du rapprochement en juin 2006 entre Axalto et Gemplus. Le groupe est un leader de la sécurité numérique et occupe la première place mondiale sur le marché des cartes à puce. Gemalto est présent dans 40 pays avec 10.000 salariés. Gemalto crée et déploie des plateformes et des logiciels portables sécurisés sur supports hautement personnels comme les cartes à puce, cartes SIM (cartes de téléphone portable), passeports électroniques, lecteurs et jetons. Les produits et services du groupe sont utilisés par plus d'un milliard de personnes à travers le monde.
Les points forts de la valeur
- Le groupe domine largement son secteur, avec une part de marché mondiale supérieure à 40%. Les ventes du numéro deux, l'allemand Giesecke & Devrient, ne représentent que 30/40% de celles de Gemalto. Le groupe bénéficie d'un effet de taille sur les achats et la couverture des coûts fixes.
- Ses capacités en recherche et développement sont largement supérieures à celle de ses concurrents.
- Les perspectives de développement du secteur de la carte à puce sont soutenues par le déploiement des programmes de documents d'identité numérique et l'introduction de la carte à microprocesseur comme moyen de paiement dans de nombreux pays.
- Gemalto présente une structure financière saine.
Les points faibles de la valeur
- Le secteur est affecté par une pression sur les prix, en particulier au niveau des cartes pour les téléphones portables (SIM), ce qui pèse sur les marges. Or, Gemalto est fortement exposé aux cartes SIM.
- Le secteur de la carte à puce est en constante évolution et les barrières à l'entrée sont faibles.
Comment suivre la valeur
- L'évolution du marché des télécommunications est à suivre de près. Concernant le secteur, les perspectives sont plutôt encourageantes dans la téléphonie mobile, avec l'arrivée des téléphones nouvelle génération et le dynamisme des pays émergents (Chine, Inde).
- Dans les services financiers, le segment des cartes bancaires est soutenu par l'adoption des cartes à puce EMV en Europe, en Asie et en Amérique latine.
- Enfin, le segment de la sécurité est un des axes de développement privilégiés du secteur, avec les risques liés au terrorisme, qui nécessitent un renforcement des contrôles d'accès et des systèmes d'authentification.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Electronique
Certains experts estiment que le marché de l'électronique mondial devrait particulièrement souffrir en 2009. Le chiffre d'affaires de cette industrie, qui s'élevait environ à 1140 milliards d'euros en 2008, devrait chuter de près de 7% cette année. Toutefois le secteur devrait se redresser dès 2010 (avec une hausse de 1,6%). Les perspectives sont bien meilleures pour le secteur de l'électronique grand public mondial. GfK anticipe une croissance de 4% de ce marché pour 2009. Cette progression serait réalisée grâce à la forte contribution des pays Bric (Brésil, Russie, Inde et Chine), qui représentent désormais le quart des ventes mondiales d'électronique grand public. En France, les plans sociaux se multiplient dans l'industrie électronique. Selon les données du ministère de l'emploi, les groupes d'équipements et de composants électriques ou électroniques ont supprimé 7100 postes en France en 2008, ramenant les effectifs de la filière à 382000 salariés. Entre 2001 et aujourd'hui, les suppressions se sont élevées à 76000 emplois, soit 17% de l'effectif total.