Les marchés européens peinent à préserver le rebond à la mi-séance alors que les investisseurs sont en proie aux doutes. Ils préfèrent conserver une attitude prudente en attendant l'ouverture de Wall Street, qui devrait être influencée par la publication de la productivité au deuxième trimestre et de l'évolution des coûts unitaires salariaux sur la même période. A noter, la fin de la vague de spéculation sur Natixis, qui chute violemment sur le marché SRD. Peu avant 12h30, le CAC 40 conserve un gain de 0,11% à 3 508,54 points mais l'Eurotop 100 recule de 0,16% à 2 014,83 points.
Adecco (- 2,61% à 33,64 francs suisses) a publié une perte nette de 147 millions d'euros au deuxième trimestre 2009 contre un bénéfice de 212 millions sur la même période l'an passé. Cette perte inattendue s'explique notamment par une brusque chute du chiffre d'affaires, qui a plongé à 3,591 milliards d'euros contre 5,202 milliards l'an passé. Il faut également y voir l'impact d'une charge de dépréciation de 125 millions d'euros concernant des actifs dont le groupe a récemment fait l'acquisition en Allemagne. Le résultat opérationnel est ressorti en perte de 173 millions contre un excédent de 304 millions en 2008.
Le cours de Natixis témoigne d'un net désintérêt des investisseurs dans la matinée : avec une chute de 16,01% à 2,10euros, le titre connaît le plus vif recul du marché SRD. Ces prises de bénéfices s'expliquent tout d'abord par la flambée qu'a connu Natixis ces derniers jours. Toujours très volatil, il atteignait hier 2,71 euros, son niveau le plus haut depuis le début de l'année. Depuis le 1er janvier, la valeur a explosé de près de 80%. Cette chute s'explique également par les déclarations du groupe BPCE, qui a mis fin à la vague de spéculation sur un retrait du titre de la cote.
CGGVeritas (- 1,51% à 14,07 euros) a annoncé l'ouverture du Centre de Technologie d'Al-Khobar par ARGAS, sa filiale conjointe avec TAQA en Arabie Saoudite. « Ce centre est destiné à mettre à disposition de l'industrie pétrolière et gazière du Royaume Saoudien des ressources et des technologies sismiques de tout premier rang », a déclaré le groupe parapétrolier.
Les chiffres macroéconomiques
Les prix à la consommation ont reculé de 0,5% en juillet en rythme annuel en Allemagne. Le bureau fédéral des statistiques a indiqué qu'il s'agissait du taux d'inflation le plus faible pour l'ensemble du pays depuis la réunification et depuis le printemps 1987 pour l'Allemagne de l'Ouest. L'indice des prix IPCH, qui permet la comparaison avec les autres pays européens, a reculé de 0,7% sur un an. Il s'agit de la première baisse enregistrée par cet indice depuis sa création. Il a reculé de 0,1% en juillet par rapport à juin.
14h30
Productivité au deuxième trimestre / ETATS-UNIS
14h30
Evolution des coûts unitaires salariaux au deuxième trimestre / ETATS-UNISA la mi-séance, l'euro cotait 1,4148 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée.
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus.
Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.