Les marchés européens sont attendus en baisse à l'ouverture. Les investisseurs devraient se livrer à des prises de bénéfices après avoir connu des gains substantiels sur les quatre dernières semaines. Le marché devrait se focaliser sur l'actualité des entreprises, la séance s'annonçant maigre en termes de publications macro-économiques. Côté valeurs, Publicis devrait être surveillé après l'annonce du rachat de Razorfish auprès de l'américain Microsoft, et d'un partenariat de long terme entre les deux groupes.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau d'études DayByDay note la formation d'un grand corps blanc de 52 points qui avale les 3 bougies précédentes et dont la clôture est proche des points hauts atteints en séance. L'indice CAC 40 termine la semaine en force en inscrivant un nouveau plus haut annuel dans la foulée du dépassement de la résistance située à 3500 points. L'analyse des chandeliers japonais montre la possibilité d'une nouvelle impulsion haussière après une courte phase de consolidation à plat. Les intérêts acheteurs tentent de reprendre le contrôle du marché parisien dans le but de poursuivre le RALLYE haussier débuté à la mi-juillet. Pour les heures qui viennent, le bureau d'études DayByDay adopte un avis positif avec pour prochain objectif 3552 points.
Les valeurs à suivre
PEUGEOT
Peugeot (- 5,43% à 21,25 euros) a affiché vendredi la plus forte baisse de l'indice CAC 40, victime de l'abaissement de ses notes de crédit en catégorie spéculative ou « junk » par Standard & Poor's. L'agence de notation ne prévoit plus de rebond du marché automobile européen en 2010, ce qui, en raison de la forte exposition du constructeur à cette zone géographique, devrait continuer de peser sur sa rentabilité déjà faible. Cette annonce met un coup d'arrêt brutal à l'accélération haussière du titre provoquée fin juillet par la publication de ses résultats semestriels.
PUBLICIS
Publicis a annoncé l'acquisition de l'agence de communication numérique et de marketing Razorfish à Microsoft pour 530 millions de dollars (380 millions d'euros). La transaction devrait être réalisé en partie en numéraire sur trésorerie disponible et pour partie en actions auto-détenues, a précisé le français dans un communiqué. Le géant américain du logiciel devrait donc récupérer 3% du capital du français. Publicis a par ailleurs indiqué qu'il renforçait à cette occasion ses liens avec Microsoft.
RUBIS
Rubis a réalisé chiffre d'affaires de 211,50 millions d'euros au titre du deuxième trimestre 2009, en retrait de 22%, ce que la société explique principalement par l'évolution nominale des prix, et notamment le reflux des prix pétroliers. « La poursuite de conditions de marchés favorables au deuxième trimestre a permis au Groupe d'enregistrer une bonne progression tant en volume d'affaires qu'en rentabilité », a précisé Rubis. Sur les six premiers mois de l'année, les ventes ont reculé de 16% à 457 millions d'euros.
SOCIETE GENERALE
Le titre Société Générale a signé la seconde meilleure performance de l'indice CAC 40 la semaine dernier avec une hausse de 18,14% à 53,22 euros grâce à la publication mercredi de résultats supérieurs aux attentes. La banque de La Défense a publié un résultat net part du groupe en baisse de 52% à 309 millions d'euros au deuxième trimestre. Les analystes interrogés par Reuters visaient en moyenne un bénéfice net de 97 millions d'euros. La baisse des bénéfices s'explique par un impact de 1,7 milliard d'euros en raison d'éléments exceptionnels.
Les chiffres macroéconomiques
8h45
Production industrielle pour le mois de juin / FRANCE
Vendredi à Paris
Les marchés européens ont fini la semaine sur les chapeaux de roue, dynamisés par les chiffres de l'emploi bien meilleurs que prévu aux Etats-Unis. Dans ce contexte de hausse quasi-générale, la banque Royal Bank of Scotland et Peugeot se sont distingués à la baisse : la première pour ses pertes surprise et le second en raison de l'abaissement de ses notes de crédit en catégorie spéculative. L'indice CAC 40 a clôturé en hausse de 1,25% à 3521,14 points ; un niveau qu'il n'avait plus connu depuis début novembre 2008. Le FTSE Eurotop 100 a gagné 1,38% à 2032,30 points.
Vendredi à Wall Street
Wall Street a clôturé en hausse la séance de vendredi grâce notamment aux chiffres du chômage, qui ont révélé des suppressions d'emploi moins importantes que prévu au mois de juillet. Le taux de chômage a par ailleurs baissé pour la première fois depuis le mois d'avril 2008, rassurant les investisseurs sur la santé de l'économie. Côté valeurs, le titre AIG a été tout particulièrement recherché après des résultats meilleurs que prévu. A la clôture, le Dow Jones gagnait 1,23% à 9 370,07 points (+ 2,2% sur la semaine) et le Nasdaq 100 gagnait 1,20% à 1 617,49 points (+ 1,1% sur la semaine).
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Junk bonds : Littéralement, ce terme signifie "obligations pourries". Ce sont des obligations spéculatives, à haut risque, émises par des sociétés considérées comme de mauvais emprunteurs. En contrepartie du risque, ces obligations offrent des rendements inégalables sur le marché des obligations classiques. Elles correspondent par ailleurs aux notes d'émetteur les plus basses dans les agences de notation.
Free Cashflow : Terme anglais fréquemment utilisé à la place de " flux de trésorerie disponible après impôt ". Il s'agit du flux de trésorerie (l'apport de liquidités) issu de l'activité de l'entreprise, diminué des charges d'imposition. Le free cashflow représente en fait les liquidités disponibles pour rembourser les emprunts contractés par l'entreprise ou pour rémunérer ses actionnaires.
Tier 1 / Tier 2 : Depuis 1988, on distingue pour les banques deux grandes catégories de fonds propres, le tier 1 et tier 2, classés en fonction du type de risque qu'ils peuvent compenser pour calculer le ratio de solvabilité de la banque. Le tier 1 concerne les fonds propres dits de base, (actions ordinaires et certificats d'investissement, intérêts minoritaires.), le tier 2 désignant les fonds propres complémentaires (plus values latentes, provisions, titres participatifs.). Il existe également un tier 3, pour les fonds propres de troisième catégorie, qui couvrent les risques de marché. La définition généralement acceptée est celle du Comité de Bâle pour la surveillance bancaire, institution créée par les différentes banques centrales dans le dessein d'harmoniser les méthodes d'analyse et d'internationaliser les normes bancaires.