Les marchés européens ont été victimes de prises de bénéfices après leur progression de ces dernières semaines, mais celles-ci sont restées limitées grâce à la résistance de Wall Street. Les investisseurs ont favorisé les valeurs défensives. La plupart des titres des opérateurs télécoms ont ainsi échappé à la baisse en Europe. A Paris, les investisseurs ont salué l'acquisition par Publicis de la filiale de Microsoft spécialisée dans la publicité numérique, Razorfish. L'indice CAC 40 a clôturé en repli de 0,47% à 3504,54 points. Le FTSE Eurotop 100 a perdu 0,70% à 2078,11 points.
En Europe,l'assureur britannique Friends Provident a vu son titre bondir de 6,99% à 75 pence dans l'après-midi sur le marché londonien. Le groupe pourrait annoncer dès demain sa fusion avec la société d'investissement Resolution selon des sources concordantes. Aujourd'hui, Friends Provident a annoncé avoir repris les négociations avec son interlocuteur, qui propose une offre valorisant le groupe à 1,85 milliard de livres sterling.
A Paris, Publicis a gagné 4,30% à 25,97 euros ; les investisseurs ont salué son « coup » stratégique : le rachat du spécialiste de la communication numérique Razorfish. Il s'est emparé de cette filiale de Microsoft au nez et à la barbe des autres grands groupes publicitaires, comme Dentsu et WPP, pour 530 millions de dollars (380 millions d'euros). Grâce cette opération, il atteint avec un an d'avance son objectif de réaliser 25% de son activité dans le numérique. Certaines zones d'ombre demeurent cependant : les détails de l'alliance stratégique avec Microsoft et un possible conflit d'intérêt.
Sur le marché SRD, Thomson a bondi de 12,27% à 1,043 euro alors que, selon La Tribune, le groupe espère finaliser d'ici à début septembre la cession de Grass Valley, spécialisé dans les équipements pour le cinéma et l'audiovisuel. Thomson serait en négociations exclusives avec fonds technologique californien Platinum Equity. Fin juillet, Frédéric Rose, PDG de Thomson, avait déclaré aux Echos qu'il espérait conclure la cession de cette activité à la rentrée...
Les chiffres macroéconomiques
La production industrielle en France a augmenté de 0,3% en juin après avoir déjà progressé de 2,8% en mai, chiffre révisé de 2,6%, a annoncé l'Insee. Les économistes interrogés par Reuters anticipaient une stabilité de la production industrielle. Elle a ainsi reculé de 0,8% au premier trimestre 2009 par rapport au trimestre précédent. La production de l'industrie manufacturière, c'est-à-dire hors énergie, a progressé de 0,4% en juin après +2,4% en mai.
La Banque de France anticipe une stabilité du PIB au troisième trimestre. La situation économique hexagonale s'améliorerait donc après un deuxième trimestre où le PIB est attendu en recul de 0,3%, selon le consensus Reuters. La première estimation sera publiée jeudi matin. L'institution financière a également annoncé que l'indicateur du climat des affaires dans l'industrie avait progressé de 3 points à 87 en juillet par rapport à juin. Celui des services a aussi augmenté de 3 points à 81.
A clôture, l'euro cote 1,4146 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée.
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus.
Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.