Les marchés européens ont fini en hausse après un passage à vide provoqué par l'orientation baissière de Wall Street. Les indices ont été soutenus par les valeurs financières alors que l'assureur britannique Aviva et le groupe de banque-assurance KBC ont publié des résultats supérieurs aux attentes. Les groupes bancaires malmenés par la crise, comme Dexia et Natixis, ont fortement bénéficié de ces annonces. A contre tendance, Veolia a été sanctionné pour ses résultats décevants. Le CAC 40 a clôturé en repli de 0,56% à 3477,83 points et le FTSE Eurotop 100 sur un gain de 0,47% à 2004,67points.
En Belgique, le titre KBC a bondi de 22,49% à 19,99 euros après la publication des résultats du deuxième trimestre. Le bancassureur belge a dégagé un bénéfice net de 302 millions d'euros, soit une baisse de 38% par rapport à la même période l'année précédente. Les analystes, de leur côté, tablaient sur une perte de 346 millions d'euros selon Dow Jones Newswire. Hors éléments exceptionnels, le résultat net a atteint 409 millions d'euros, en baisse de 49% sur un an. Le marché salue le retour au bénéfice de l'établissement, qui a terminé les trois précédents trimestres dans le rouge.
A Paris, Veolia Environnement ( - 6,06% à 22,875 euros) a affiché la plus forte baisse de l'indice CAC 40. Les investisseurs ont sanctionné la performance semestrielle inférieure aux attentes du spécialiste des services à l'environnement. Le groupe a connu un deuxième trimestre difficile, marqué par une forte dégradation de son activité. Veolia, qui avait affiché une croissance organique de 3,4% au premier trimestre, a ainsi terminé le semestre sur une croissance organique de -1%. La confirmation des objectifs 2009 n'a pas été suffisante pour que la société soit repêchée par le marché .
Sur le marché SRD, Natixis a flambé de 15,80% à 2,25 euros. Cette hausse violente dans des volumes conséquents s'explique par des rumeurs de sortie du titre de la bourse de Paris selon les informations de l'agence Reuters. "Cela a un rapport avec les rumeurs de retrait de la cote", selon un trader cité par l'agence de presse. Le cours de la banque d'affaires a atteint aujourd'hui son plus haut depuis le début de l'année. Depuis le 1er janvier, le titre s'est apprécié de 80%.
Les chiffres macroéconomiques
Les commandes à l'industrie ont progressé de 4,5% en juin en Allemagne. Cette progression a été bien plus importante que prévu. Les économistes interrogés par Reuters s'attendaient en moyenne à une progression de 0,8%.
La Banque centrale européenne (BCE) a décidé sans surprise de maintenir le principal taux directeur à 1%, son plus bas niveau historique.
La Banque d'Angleterre avait fait de même quelques minutes plus tôt. Le taux directeur été maintenu à 0,5%, un niveau aussi historiquement bas. En revanche, elle a relevé de 50 milliards de livres à 175 milliards de livres le montant prévu de ses rachats d'actifs financiers. Le programme initial de 125 milliards avait déjà été réalisé dans sa totalité.
Aux Etats-Unis, les inscriptions hebdomadaires au chômage ont chuté à 550 000 lors de la semaine du premier août contre 558 000 la semaine précédente (chiffre révisé de 584 000). Les analystes attendaient un chiffre de 580 000.
A la clôture, l'euro cote 1,4353 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Ventes au détail : Ces chiffres sont très suivis par les économistes car les ventes au détail constituent une part importante de la consommation des ménages. Aux Etats-Unis, elles représentent ainsi le tiers de la consommation qui est la principale composante du PIB. Ils permettent également de valider ou relativiser les indications de l'indice de confiance des ménages du Conference Board.
Outre Atlantique ce rapport est publié par le département américain du commerce qui donne une estimation du total des ventes au détail (y compris celles des produits alimentaires) réalisées sur un mois, d'après un échantillon de 5000 établissements détaillants.
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.