La Bourse de New York était en baisse mercredi à la mi-journée, dans un marché refroidi par des chiffres moins bons qu'attendu sur l'emploi privé et l'activité dans les services aux Etats-Unis: le Dow Jones perdait 0,92% et le Nasdaq 1,33%.
Vers 16H00 GMT, le Dow Jones Industrial Average cédait 85,92 points à 9.234,27 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 26,85 points à 1.984,46 points.
L'indice Standard & Poor's 500, à la composition plus large, reculait de 0,87% (8,73 points) à 996,92 points.
Mardi, Wall Street avait fini en petite hausse à l'issue d'une séance hésitante, tiraillée entre la hausse encourageante des promesses de ventes de logements et les prises de bénéfices. Le Dow Jones avait gagné 0,36%, le Nasdaq 0,13% et le S&P 500 0,30%.
"Les chiffres macroéconomiques et les prévisions du groupe de produits de grande consommation Procter & Gamble ont poussé les indices à la baisse dès l'ouverture, et il n'y a pas de raison de se reprendre", a expliqué Cesare de Novelli, de Meeschaert New York.
Le marché a accru ses pertes après la publication de l'indice ISM sur l'activité dans les services aux Etats-Unis, qui a amplifié sa contraction en juillet, alors que les économistes s'attendaient à une amélioration.
De plus, "le rapport ADP montre que les emplois dans le secteur privé ont plus diminué qu'anticipé, ajoutant un malaise parmi les opérateurs, avant le rapport sur l'emploi de vendredi", ont souligné de leur côté les analystes de Charles Schwab.
Selon une étude du cabinet de conseil en ressources humaines ADP, le secteur privé aux Etats-Unis a détruit 371.000 emplois en juillet. C'est nettement moins que le mois précédent -- 463.000 en juin --, mais supérieur aux attentes des économistes, qui tablaient en moyenne sur 350.000 destructions de postes.
Ce rapport précède traditionnellement celui du département du Travail américain, qui sera publié vendredi, et les investisseurs devraient rester "prudents" jusque-là, selon Frederic Dickinson, de D.A. Davidson.
"On a cassé le seuil important des 1.000 points sur le S&P 500, mais on n'a pas l'impression que les investisseurs ou les courtiers prennent des positions fermes, dans un sens ou dans l'autre", a également observé Cesare de Novelli.
Les perspectives prudentes du groupe de produits de grande consommation Procter & Gamble ont également inquiété les investisseurs, qui attendent beaucoup du consommateur américain, moteur de la croissance du pays.
Bien que le groupe ait enregistré une progression de son bénéfice annuel, le titre était sanctionné abandonnant 3,03% à 53,78 dollars, et pesant sur l'indice Dow Jones dont il est l'un des composants.
Egalement dans l'indice vedette, le groupe d'alimentation Kraft Foods (-0,64% à 28,16 dollars) n'était pas récompensé pour un bénéfice annuel en hausse de 11% et le relèvement de ses prévisions, son chiffre d'affaires s'étant révélé inférieur aux attentes.
L'éditeur de jeux vidéo Electronic Arts était pénalisé par sa 10e perte trimestrielle consécutive, plus que doublée par rapport à un an plus tôt. Le titre lâchait 7,04% à 20,34 dollars.
Les valeurs financières se distinguaient, profitant des bons résultats publiées par leurs consoeurs européennes. JPMorgan Chase montait de 3,01%, Bank of America de 4,48% et Citigroup de 4,92%.
Hors résultats, le groupe internet Google baissait de 1,10% à 448,72 dollars après l'annonce du rachat de la société On2, spécialisée dans les technologies de compression vidéo, pour 106 millions de dollars en actions.
Le marché obligataire se reprenait. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans reculait à 3,651% contre 3,679% mardi soir, et celui du bon à 30 ans à 4,454% contre 4,464% la veille.