Les marchés européens sont attendus pratiquement à l'équilibre. Ce matin, les places asiatiques ont fini en baisse. A Paris, le secteur financier assumera les premiers rôles. Société Générale et Axa viennent en effet de dévoiler leurs résultats trimestriels. Les deux groupes ont réalisé des résultats nets supérieurs aux attentes. Les investisseurs seront également attentifs au rapport ADP sur l'emploi privé au mois de juillet aux Etats-Unis, deux jours avant la présentation des chiffres officiels du chômage.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau d'études DayByDay note la formation d'un petit pendu de 40 points compris à l'intérieur du corps blanc correspondant à la séance de lundi. En terminologie japonaise, cette combinaison de bougies devrait normalement inciter à la prudence surtout après une série aussi longue de hausse. Cependant en cette période estivale où la tendance reste trop forte à la Bourse de Paris car dominée par le RALLYE haussier initié à la mi-juillet, il apparaît délicat d'anticiper une correction. Dans cette configuration spécifique, le bureau d'études DayByDay maintient son avis positif tant que 3450 n'est pas enfoncé avec pour prochain objectif 3552 points. La rupture de 3450 points permettrait au marché de dessiner un retour vers 3400 points.
Les valeurs à suivre
BNP PARIBAS
BNP Paribas a terminé mardi sur une progression de 0,32% à 52,70 euros à la faveur de la publication résultats supérieurs aux attentes. Le groupe a publié un bénéfice net de 1,604 milliard d'euros, en hausse de 6,6% au deuxième trimestre, contre 1,55 milliard d'euros sur les trois premiers mois de l'année. Le groupe bancaire profite de la contribution de Fortis, qui explique cette progression du résultat. Le résultat net intègre en effet une contribution de 261 millions d'euros de la filiale belge.
ILIAD
Au premier semestre, Iliad a vu son chiffre d'affaires progresser de 40,1% à 969,8 millions d'euros grâce à l'intégration d'Alice. La marque Free a recruté 200 000 nouveaux abonnés nets de résiliation, ce qui représente, selon ses estimations, une part de marché de 24,8% des nouveaux abonnés. La base d'abonnés Free a atteint 3,589 millions de clients abonnés au 30 juin 2009. Le groupe affiche, lui, 4,371 millions d'abonnés, dont 782 000 pour Alice. Le revenu moyen par abonné a atteint 36,3 euros au deuxième trimestre, soit un niveau équivalent à celui de l'année dernière.
SOCIETE GENERALE
Société Générale a réalisé un résultat net part du groupe en baisse de 52% à 309 millions d'euros au deuxième trimestre, pénalisé par 1,7 milliard d'euros d'éléments exceptionnels. Les analystes interrogés par Reuters visaient en moyenne un bénéfice net de 97 millions d'euros. Le résultat brut d'exploitation s'est élevé à 1,609 milliard d'euros, en recul de 1,1%. Le coût du risque a, lui, été multiplié par 2,8 à 1,075 milliard d'euros. Le produit net bancaire a atteint 5,716 milliards d'euros, en hausse de 2,4%.
VILMORIN
Vilmorin a publié un chiffre d'affaires de 1,0014 milliard d'euros, en retrait de 1,6%, au titre de l'exercice 2008/09, clos fin juin. A données comparables, c'est-à-dire à devises et périmètres d'activités constants, il a enregistré une progression de 1,3%. Le quatrième semencier mondial a souligné que le quatrième trimestre avait été marqué par une croissance soutenue de l'activité potagères. Le chiffre d'affaires de cette activité a augmenté de 5,5% à 126,4 millions d'euros sur une base comparable. Sur l'année, sa croissance s'est élevée à 3,3%.
Les chiffres macroéconomiques
10h00
Indice des directeurs d'achat (PMI) dans le secteur des services pour le mois de juillet / ZONE EURO
11h00
Ventes au détail pour le mois de juin / ZONE EURO
14h15
Rapport ADP sur l'emploi privé au mois de juillet / ETATS-UNIS
16h00
Commandes à l'industrie pour le mois de juin / ETATS-UNIS
16h00
Indice des directeurs d'achat (PMI) dans le secteur des services pour le mois de juillet / Etats-Unis / ETATS-UNIS
16h30
Statistiques pétrolières hebdomadaires / ETATS-UNISCe matin, l'euro cote 1,4388 face au billet vert.
Hier à Paris
Les marchés européens ont finalement clôturé à proximité de l'équilibre après avoir été victimes de prises de bénéfices en cours de séance. Les indices ont été soutenus par la résistance de Wall Street qui a bénéficié d'indicateurs économiques de bon augure : hausse des dépenses des ménages et des promesses de ventes dans l'immobilier. A Paris, BNP Paribas a surperformé le marché grâce des résultats trimestriels supérieurs aux attentes. L'indice CAC 40 a clôturé en repli de 0,04% à 3476,37 points et le FTSE Eurotop 100 sur une perte de 0,32% à 2008,15 points.
Hier à Wall Street
Les indices américains ont fini en légère hausse après avoir évolué à proximité de l'équilibre pendant toute la séance. Après trois semaines de hausse qui ont amené le marché à un plus haut annuel, certains investisseurs ont été tentés de prendre des bénéfices. Les indices ont bénéficié d'une nouvelle statistique rassurante concernant le marché immobilier : la hausse du plus forte que prévu des promesses de ventes. L'indice Dow Jones a clôturé en hausse de 0,36% à 9320,19 points et le Nasdaq Composite sur un gain de 0,13% à 2011,31 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.
ISM (indice) : L'ISM, l'association des directeurs d'achats américains (Institut for Supply Management, anciennement NAPM) publie, le premier jour ouvré de chaque mois, à 16h00 (heure de Paris), un rapport sur l'activité du secteur manufacturier d'après son enquête réalisée au cours du mois précédent auprès de responsables des achats de plus de 400 entreprises de 20 secteurs manufacturiers.
Le volet le plus attendu de ce "Report On Business" est l'indice composite Purchasing Managers Index (qui combine les indicateurs spécifiques du niveau des prises de commandes, de la production, de l'emploi, des livraisons et des stocks). Cet indice PMI s'avère un très bon indicateur avancé de l'économie. On considère qu'au-delà de 50 %, il signale une expansion du secteur manufacturier, et une contraction en deçà, et qu'un indice qui se maintient durablement sous les 42,7 % signale une contraction de l'ensemble de l'économie.