Cheuvreux a relevé son opinion de Sous-performance à Surperformance et son objectif de cours de 41 à 49 euros sur Bic après la publication des résultats semestriels du groupe. Le broker a justifié sa décision par les « excellents » résultats du groupe. Le bureau d'études souligne que toutes les divisions ont publié un résultat opérationnel normalisé supérieur à ses attentes.
« Comme d'habitude, les briquets ont affiché la marge opérationnelle la plus élevée (33,5%), mais la marge de 11,6% de la papeterie malgré la chute des ventes et la marge de 8% des rasoirs constituent une bonne surprise », écrit l'analyste.
Cheuvreux s'apprête à relever ses prévisions de résultats. Ceux-ci devrait rehausser d'environ 10%.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Activité de la société
Bic est l'une des marques françaises les plus connues dans le monde grâce à ses articles de papeterie (51% des ventes), ses briquets non rechargeables (27 % du chiffre d'affaires) et ses rasoirs (18 % des ventes). Premier fabricant mondial de stylos billes, le groupe commercialise également des articles de sport et de prêt-à-porter.
Bic est un groupe familial, malgré sa taille de géant multinational des produits de consommation. Les membres de la famille détiennent plus de 42 % des droits de vote et cet actionnariat familial est très présent dans l'opérationnel. Le holding MBD -Marcel Bich Descendants- regroupe les 10 enfants du fondateur et leur nombreuse descendance.
Le groupe commercialise ses produits dans plus de 160 pays dans le monde et emploie 8 176 personnes.
Les points forts de la valeur
- Les produits de Bic jouissent d'une renommée d'envergure internationale.
- Bic bénéficie d'une structure financière solide, qui lui permet de saisir des opportunités de croissance externe. Le groupe génère notamment un cash flow opérationnel très important.
- Parallèlement au soutien apporté à ses produits classiques, le groupe développe de nouveaux produits à plus forte valeur ajoutée, notamment dans l'activité papeterie.
Les points faibles de la valeur
- La société est confrontée à une forte pression concurrentielle, principalement sur ses activités rasoirs et briquets. Dans les rasoirs, il doit affronter Procter & Gamble, propriétaire de Gillette, et Energizer, qui commercialise Schick et Wilkinson.
- Les ventes de briquets reculent en même temps que le nombre de fumeurs.
- Les marchés sur lesquels Bic est positionné présentent une faible croissance.
Comment suivre la valeur
- Bic fabrique des produits de consommation très courante. Les produits lancés par ses homologues sont susceptibles de peser sur les ventes. La capacité du groupe à lancer de nouveaux produits innovants est donc à suivre.
-Le groupe pourrait procéder à une alliance ou à des restructurations pour faire face à la concurrence des producteurs asiatiques à bas prix. Il n'a pas caché qu'il cherchait activement des acquisitions complémentaires de taille moyenne.
- Le cours du dollar est à suivre de près, puisque Bic réalise la plus grande partie de ses ventes à l'international.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Biens de consommation
D'après l'Insee, la consommation des ménages en produits manufacturés, qui représentent le quart de la consommation globale des ménages, a progressé de 0,4% au premier trimestre (comparé au dernier trimestre 2008). Cette augmentation résulte d'un rebond de la consommation de 1,1% en mars après un mois de février où elle avait décliné de 1,8%. La bonne performance du mois de mars provient, en partie, d'une progression des ventes de l'industrie textile (+3,5% sur un mois). Les professionnels ont été surpris par cette évolution, alors que les ventes de vêtements subissent de plein fouet les effets de la crise. Les experts l'attribuent plus à des effets calendaires liés aux soldes qu'à un changement des comportements. D'après les données de l'Institut français de la mode (IFM), la consommation d'articles de prêt-à-porter féminin a reculé de 5% l'an passé pour atteindre 10,1 milliards d'euros, soit sa plus mauvaise performance depuis 1994. Préoccupés par leur pouvoir d'achat, les Français sont très sensibles aux prix des articles, incitant les enseignes à multiplier les soldes et promotions. Ces derniers représentaient en 2008 33% de l'activité du secteur, contre 30% en 2007 et 23% cinq ans plus tôt. La conséquence directe est la baisse des prix des produits qui a atteint 4,5% l'an passé.