Les marchés européens sont attendus en légère hausse pour cette première séance du mois d'août. Les places asiatiques ont fini en progression, soutenues par les valeurs bancaires. Ce début de journée s'annonce calme après la frénésie de publications de la fin de semaine dernière. A Paris, les investisseurs réagiront cependant aux résultats trimestriels du chimiste Arkema qui a notamment révisé à la hausse son objectif de flux de trésorerie libre pour 2009. Au chapitre économique, ils seront attentifs aux indices des directeurs d'achat pour le mois de juillet en Europe et aux Etats-Unis.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau d'études DayByDay observe la formation d'un petit Doji de 39 points positionné au-dessus du support majeur des 3400 points. Cette petite bougie se situe cependant à l'intérieur du corps blanc de la séance de jeudi et fragilise d'autant la configuration. En effet, une figure nommée Harami peut potentiellement apparaître à ce stade. Cette configuration incite à la prudence dans le contexte actuel caractérisé par la hausse excessive du marché lors des derniers jours, ce dernier étant déjà fragilisé car suracheté. Pour les heures qui viennent, le bureau d'études DayByDay garde toutefois son biais positif tant que le seuil des 3400 points n'est pas enfoncé, le prochain objectif se situe à 3500 points.
Les valeurs à suivre
AIR FRANCE-KLM
L'action Air France-KLM a fléchi de 4,08% à 8,831 euros vendredi, enregistrant ainsi le décrochage le plus important de l'indice CAC 40 en raison d'une perte trimestrielle plus lourde que prévu. Le transporteur aérien a essuyé une perte d'exploitation courante de 496 millions d'euros au premier trimestre, clos fin juin, dont 252 millions d'euros s'explique par l'impact négatif des couvertures carburant. Le groupe avait dégagé un bénéfice opérationnel courant de 201 millions, un an plus tôt.
ARKEMA
Arkema a enregistré au deuxième trimestre une perte nette de 114 millions d'euros contre un bénéfice de 60 millions d'euros, un an plus tôt. L'EBITDA a reculé de 56% à 70 millions d'euros. Sur la base d'un chiffre d'affaires en recul de 23% à 1,167 milliard d'euros, la marge d'EBITDA s'est élevée à 6% contre 10,5% au deuxième trimestre 2008. Le groupe chimique souligne que la baisse des volumes a été inférieure à celle du premier trimestre, -18% contre -27%. Arkema a aussi annoncé avoir réalisé 86 millions d'euros d'économies de frais fixes sur le premier semestre.
JCDECAUX
JCDecaux a gagné 14,38% à 14,395 euros, vendredi, finissant ainsi en tant que plus forte hausse du marché SRD. Le groupe de communication extérieure a présenté une marge opérationnelle semestrielle supérieure aux attentes des analystes. Fortis, qui a relevé sa recommandation d'Alléger à Conserver, a expliqué cette surperformance par l'efficacité du groupe dans le domaine de la réduction des coûts. L'analyste a abandonné son opinion négative car il juge que le point bas de l'activité a été touché au deuxième trimestre.
PPR
PPR (+ 10,05% à 78,79 euros) a affiché vendredi la plus forte progression de l'indice CAC 40, soutenu par des résultats semestriels supérieurs aux attentes. Le groupe de luxe et de distribution a en particulier maintenu sa marge opérationnelle grâce aux mesures de réductions des coûts. En effet, si le résultat opérationnel courant a reculé de 4,8% à 707 millions d'euros, le taux de rentabilité opérationnelle est, lui, resté pratiquement stable à 7,7%. PPR a souligné que Fnac, Conforama et Redcats avaient affiché une stabilité de leur rentabilité.
Les chiffres macroéconomiques
10h00
Indice des directeurs d'achat (PMI) dans le secteur manufacturier pour le mois de juillet / ZONE EURO
16h00
Indice des directeurs d'achat (PMI) dans le secteur manufacturier pour le mois de juillet / ETATS-UNIS
16h00
Dépenses de construction pour le mois de juin / ETATS-UNISCe matin, l'euro cote 1,4244 face au billet vert.
Vendredi à Paris
Ce sont finalement les prises de bénéfices qui l'ont emporté sur les marchés européens, mais de peu. Les indices ont été pénalisés par les valeurs pétrolières. Eni a ainsi déçu en réduisant son dividende et Total en annonçant une baisse plus importante que prévu de sa production. Mais plusieurs grands noms de la cote française ont dévoilé des performances rassurantes et ont fini en nette hausse. Au sein de l'indice CAC 40, c'est le cas de PPR, Vallourec, Michelin et Schneider. L'indice CAC 40 a clôturé en baisse de 0,27% à 3426,27 points et le FTSE Eurotop 100 a perdu 0,53% à 1988,74 points.
Vendredi à Wall Street
Vendredi, les marchés actions américains ont terminé à l'équilibre, mais le bilan mensuel est largement positif. En juillet, l'indice Dow Jones a ainsi affiché sa meilleure performance mensuelle depuis 2002 avec un gain de 8,5%, tandis que l'indice S&P, qui sert de référence aux gérants d'actifs, a enregistré son cinquième mois consécutif de hausse. L'indice Dow Jones a clôturé en hausse de 0,19% à 9171,61 points et a gagné 0,7% en cinq séances. L'indice Nasdaq Composite a reculé de 0,29% à 1978,50 points, mais s'est adjugé 0,54% sur la semaine.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
Indice PMI (US) : Le PMI, tiré de l'anglais " Purchasing Managers Index ", est l'indicateur de l'activité dans le secteur manufacturier aux Etats-Unis. Il est fondé sur une enquête mensuelle réalisée auprès de directeurs d'achat de l'industrie américaine et donne une image immédiate de la santé de l'activité manufacturière. Baromètre de l'état de santé de l'économie américaine, cet indice est très suivi par les institutions financières pour décider de l'évolution des taux d'intérêt outre-Atlantique.
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée.
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.
Indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan : très surveillé par les investisseurs, cet indicateur est le résultat d'une enquête mensuelle réalisée par l'université du Michigan auprès de plusieurs centaines de personnes au sujet de leur situation financière et de l'économie américaine en général. Une hausse (baisse) prolongée de cette statistique est considérée comme le signe avant-coureur d'une accélération (ralentissement) de la croissance économique.