Vendredi, les marchés actions américains ont terminé à l'équilibre, mais le bilan mensuel est largement positif. En juillet, l'indice Dow Jones a ainsi affiché sa meilleure performance mensuelle depuis 2002 avec un gain de 8,5%, tandis que l'indice S&P, qui sert de référence aux gérants d'actifs, a enregistré son cinquième mois consécutif de hausse. L'indice Dow Jones a clôturé en hausse de 0,19% à 9171,61 points et a gagné 0,7% en cinq séances. L'indice Nasdaq Composite a reculé de 0,29% à 1978,50 points, mais s'est adjugé 0,54% sur la semaine.
Disney a cédé 4,20% à 25,10 dollars, affichant ainsi la plus forte baisse de l'indice Dow Jones. Sur le trimestre, clos fin juin, les bénéfices ont fondu d'un quart sous l'effet de la crise économique qui pousse les « invités » des parcs à thèmes à serrer les cordons de leurs bourses et compresse les investissements publicitaires. Quant aux studios de cinéma, une activité très volatile, ils sont pénalisés par un marché du DVD en perte de vitesse et des titres peu performants. Le repli de la valeur s'explique aussi par la dégradation de la recommandation de JPMorgan de Neutre à Sous-pondérer.
Les chiffres macroéconomiques
Le PIB américain a reculé de 1% au deuxième trimestre, soit moins qu'attendu. Le consensus s'établissait en effet à -1,5%. En revanche, le chiffre du premier trimestre a été révisé de -5,5% à -6,4%.
L'indice des directeurs d'achat (PMI) de Chicago, qui mesure l'activité économique dans la région de Chicago, s'est établi à 43,4 au mois de juillet contre 39,9 au mois de juin. Les économistes tablaient sur un chiffre de 43.
Les valeurs à suivre
CHEVRON
A l'image des autres compagnies pétrolières, Chevron a dévoilé des bénéfices en forte baisse au deuxième trimestre en raison du recul du prix des hydrocarbures. Le bénéfice net a chuté de 71% à 1,75 milliard de dollars, soit 87 cents par action. Les consensus Thomson Reuters s'établissait à 95 cents par action. Le groupe a produit 2,67 millions de barils équivalent pétrole par jour au deuxième trimestre, ce qui représente une hausse de 5%. Le chiffre d'affaires a été divisé par deux à 40 milliards de dollars.
DISNEY
Disney a publié des résultats en baisse au troisième trimestre, mais supérieurs aux attentes. Le groupe de médias a été pénalisé par la mauvaise performance de ses activités de cinéma, la baisse des dépenses des visiteurs des parcs à thèmes et le recul du marché publicitaire. Sur cette période, clos fin juin, Disney a vu son bénéfice net reculer de 26% à 954 millions de dollars, soit 51 cents par action. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action a atteint 52 cents, soit 1 cents de mieux que le consensus Thomson Reuters.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Indice PMI (US) : Le PMI, tiré de l'anglais " Purchasing Managers Index ", est l'indicateur de l'activité dans le secteur manufacturier aux Etats-Unis. Il est fondé sur une enquête mensuelle réalisée auprès de directeurs d'achat de l'industrie américaine et donne une image immédiate de la santé de l'activité manufacturière. Baromètre de l'état de santé de l'économie américaine, cet indice est très suivi par les institutions financières pour décider de l'évolution des taux d'intérêt outre-Atlantique.
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée.
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.
Indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan : très surveillé par les investisseurs, cet indicateur est le résultat d'une enquête mensuelle réalisée par l'université du Michigan auprès de plusieurs centaines de personnes au sujet de leur situation financière et de l'économie américaine en général. Une hausse (baisse) prolongée de cette statistique est considérée comme le signe avant-coureur d'une accélération (ralentissement) de la croissance économique.