La Bourse de Paris a clôturé en hausse lundi, de 1,50%, dans un marché tiré par les valeurs automobiles et stimulé par la publication de deux indicateurs meilleurs qu'attendu aux Etats-Unis.
L'indice vedette a gagné 51,53 points à 3.477,80 points, dans un volume d'échanges étoffé de 3,42 milliards d'euros. Vendredi, il avait cédé 0,26% à 3.426,27 points.
Après avoir atteint la semaine dernière son plus haut niveau de l'année (3.435 points jeudi), le CAC 40 a de nouveau dépassé ce seuil lundi, passant même brièvement la barre des 3.500 points en cours de séance.
Les valeurs de l'automobile, soutenues par les bons chiffres du marché en France en juillet, ont contribué à tirer la cote vers le haut.
Les ventes de voitures neuves ont augmenté de 3,1% sur un an en juillet en France, selon le Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA).
Renault, dont les ventes ont bondi de 18,5%, s'est affiché en tête du CAC 40, s'envolant de 13,98% à 34,10 euros). Peugeot, de son côté, a pris 5,40% à 22,43 euros, tandis que Michelin a grimpé de 5,80% à 53,60 euros.
Outre ses propres chiffres de ventes, "Renault profite de sa présence aux Etats-Unis via (son partenaire japonais) Nissan, ce dernier ayant profité des plans de relance américains dotés d'une consistante prime à la casse", a commenté Yves Marçais, vendeur d'actions chez Global Equities.
Bien orientée depuis le début de la séance, la place parisienne a par ailleurs été confortée par deux indicateurs américains.
L'indice ISM, qui mesure l'activité industrielle du pays, a enregistré une hausse supérieure aux attentes des analystes, à 48,9 points, tandis que les dépenses de construction pour juin sont elles aussi ressorties au-delà des prévisions, avec une hausse de 0,3% par rapport à mai.
"Ces indicateurs expliquent en partie la hausse (du marché), mais celle-ci reflète aussi un contexte où une proportion plus élevée que d'habitude de sociétés, notamment aux Etats-Unis, publient des résultats au-dessus des attentes et donc rassurants", poursuit M. Marçais.
Les banques, dont les résultats trimestriels sont attendus à partir de lundi soir, ont vu leurs titres progresser nettement, à l'image de Crédit Agricole (+5,84% à 10,60 euros), de Natixis (+4,48% à 1,91 euros), de Société Générale (+2,33% à 46,10 euros) ou encore de BNP Paribas (+2,69% à 52,53 euros).
"Les investisseurs parient que, après des résultats plutôt sympathiques des établissements américains, il n'y a pas de raison qu'il n'en soit pas de même pour les européens. Peu d'informations, pour l'instant, vont à l'encontre de cette idée", explique le vendeur d'actions.
De son côté, le chimiste Arkema a grimpé de 3,55% à 20,83 euros, après avoir fait état pour le deuxième trimestre d'un résultat d'exploitation supérieur aux attentes du marché.
Par ailleurs, si Total a cédé 0,05% à 38,89 euros, les valeurs parapétrolières ont mieux résisté, soutenues par une hausse du cours du baril: CGG Veritas a gagné 3,65% à 14,74 euros, Vallourec 4,04% à 96,03 euros et Maurel et Prom 1,07% à 12,29 euros.
Quant au groupe de médias et télécoms Vivendi, il a vu son titre bondir de 3,74% à 18,70 euros: "Outre une opinion positive du Barron, magazine (américain) dont l'influence (sur les marchés) est notoire, les investisseurs attendent pour mercredi la publication aux Etats-Unis des résultats d'Activision", filiale de jeux vidéos de Vivendi, a souligné M. Marçais.
Enfin, le titre du groupe de conseil en technologies Altran a bondi de 19,82% à 2,47 euros, après que le seuil technique de 2,07 euros eut été franchi, a indiqué un analyste parisien.