Les places européennes ont connu une nette embellie ce lundi après la publication de statistiques macroéconomiques positives. A Paris, le secteur automobile a été à l'honneur : Renault, Michelin et Peugeot ont terminé la séance parmi les plus fortes hausses, avec des progressions de 13,99%, de 5,80% et de 5,40%. Renault a notamment profité d'un relèvement de recommandation de la part de HSBC. A la clôture, le CAC 40 avançait de 1,50% à 3 477,80 points tandis que l'Eurotop 100 gagnait 1,30% à 2 014,59 points.
Le titre HSBC a progressé de 4,86% à 635,20 pence après la publication de ses résultats du premier semestre. La banque britannique a dévoilé un bénéfice imposable ajusté de 5 milliards de dollars contre 10,2 milliards sur la même période l'année précédente. Le bénéfice net est ressorti à 3,35 milliards de dollars, soit une chute de 57%. Ces chiffres, qui ont subi l'impact de la hausse des créances douteuses, sont toutefois supérieurs aux attentes du marché : le consensus Reuters donnait un bénéfice imposable de 4,9 milliards de dollars.
Arkema a progressé de 3,55% à 20,835 euros après avoir dévoilé une performance opérationnelle trimestrielle légèrement supérieure aux attentes. Le groupe chimique a bénéficié des 86 millions d'euros d'économies réalisées au premier semestre. Si Arkema a perçu certains signes positifs, comme l'amélioration des volumes en Chine, il a préféré rester prudent concernant ses perspectives d'activité. Dans ce contexte de faible visibilité, Arkema va accentuer son effort de réduction des frais fixes. Il devrait atteindre 170 millions d'euros en 2009 contre un précédent objectif de 110 millions.
Renault (+ 13,99% à 34,105 euros) a affiché la plus forte progression de l'indice CAC 40 au sein d'un secteur automobile bien orienté. La société au losange a bénéficié du relèvement de la recommandation d'HSBC de Neutre à Surpondérer et de son objectif de cours de 12 à 40 euros, mais également de sa bonne performance sur le marché français en juillet. Par ailleurs, Nissan, dont il détient 44% du capital, a gagné 5,4% à Tokyo ce matin après la présentation dimanche de son premier modèle de voiture électrique.
Les chiffres macroéconomiques
L'indice d'activité manufacturière Markit est remonté à 46,3 en juillet contre 42,6 au mois de juin. Ce baromètre était ressorti à 46,0 en première estimation. En France, l'indice PMI manufacturier a atteint 48,1 au mois de juillet contre une première estimation à 47,9. En Allemagne, cet indice a atteint 45,7 après une première estimation à 45,2.
Aux Etats-Unis, l'indice ISM manufacturier s'est élevé à 48,9 en juillet contre 44,8 en juin. Le marché attendait un chiffre de 46,5 en juillet.
Les dépenses de construction aux Etats-Unis ont progressé de 0,3% au mois de juin, alors que les économistes attendaient un recul de 0,5%.
A la clôture, l'euro cotait 1,4414 face au dollar américain. La monnaie unique évolue sur ses plus hauts de l'année.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Free Cashflow : Terme anglais fréquemment utilisé à la place de " flux de trésorerie disponible après impôt ". Il s'agit du flux de trésorerie (l'apport de liquidités) issu de l'activité de l'entreprise, diminué des charges d'imposition. Le free cashflow représente en fait les liquidités disponibles pour rembourser les emprunts contractés par l'entreprise ou pour rémunérer ses actionnaires.
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.