
Ignorant le recul de Wall Street et un indicateur américain décevant, la Bourse de Paris a rebondi mercredi, le CAC 40 prenant 1,04%, soutenu par les résultats de plusieurs entreprises françaises.
L'indice vedette a gagné 34,65 points à 3.365,62 points dans un volume d'échanges fourni de 3,263 milliards d'euros. Mardi, il avait perdu 1,23%.
Sur les autres places européennes, Francfort a gagné 1,85%, Londres 0,41% et l'Eurostoxx 50 1,06%.
Après avoir ouvert quasi-stable, le marché parisien a progressivement monté, tiré par des résultats de sociétés jugés plutôt rassurants.
"Le marché a été tiré par les bons résultats de (certaines) sociétés mais cela n'est pas flagrant sur les grandes entreprises", a toutefois souligné Alice Lhabouz, gérante associée chez Turgot Asset Management, rappelant qu'ArcelorMittal (-4,44% à 24,20 euros) a enregistré une lourde perte au deuxième trimestre.
"Le rebond n'est pas facile à justifier aujourd'hui", a concédé la gérante, "face à des informations qui ne sont pas si bonnes que cela".
Et de citer le recul de Wall Street à la mi-journée et la chute des commandes de biens durables aux Etats-Unis, qui ont reculé de 2,5% en juin alors que les économistes attendaient une baisse de 0,6%.
"Le marché a envie de monter", a estimé Alice Lhabouz. Il a rebondi notamment grâce aux valeurs automobiles, les plus en vue de la séance.
Après avoir annoncé une perte nette conséquente (962 millions d'euros au premier semestre 2009) mais en ligne avec les attentes, Peugeot a gagné 10,92% à 20,42 euros, enregistrant la plus forte progression du CAC 40.
Dans la foulée, Renault, qui doit annoncer ses résultats trimestriels jeudi matin, a grimpé de 5,67% à 28,52 euros et Michelin de 3,10% à 45,50 euros.
Autres entreprises à avoir annoncé des résultats avant l'ouverture du marché: Rhodia s'est envolé de 11,97% à 6,45 euros. Le groupe de chimie a essuyé une perte de 40 millions d'euros au deuxième trimestre mais perçoit des signes d'"amélioration" pour le troisième.
M6 est monté de 3,81% à 13,49 euros, après avoir annoncé un bénéfice net en hausse de 1% au premier semestre, témoignant d'une certaine résistance alors que le groupe souffre de la pression sur les tarifs publicitaires.
Par ailleurs, EDF a pris 3,50% à 33,13 euros, alors que les tarifs de l'électricité pour les ménages pourraient augmenter de 1,9% au mois d'août, selon Les Echos, un ordre de grandeur qui a été jugé "raisonnable" par la ministre de l'Economie Christine Lagarde.
Le titre Natixis a quant à lui flambé (+20,09% à 1,638 euro): la banque va présenter jeudi son plan de restructuration et de "bonnes nouvelles" devraient être annoncées, a indiqué à l'AFP Yann Azuelos, vendeur d'actions chez Meeschaert Gestion Privée.