Wall Street évolue en baisse après deux heures de cotation. Cette tendance, qui était la sienne à l'ouverture, s'est confirmée à la suite de l'annonce d'une baisse plus importante que prévu de la confiance des ménages. Il s'agit d'une mauvaise nouvelle car le redressement attendu de l'activité trouve son origine dans la reconstitution des stocks des entreprises. Or, le redressement de la croissance ne sera durable que si la demande finale, c'est-à-dire le consommateur, prend le relais. Vers 17h30, le Dow Jones perd 1,01% à 9016,84 points et le nasdaq composite 0,92% à 1949,86 points.
Interpublic chute de 12,28% à 5,43 dollars après avoir dévoilé un revenu et des résultats largement inférieurs aux anticipations au deuxième trimestre. De plus, le groupe de communication ne prévoit pas de rebond de son activité au second semestre. Elle devrait être conforme à celle enregistrée sur les six premiers mois de 2009, selon le PDG d'Interpublic, Michael Roth. Ces déclarations tranchent avec celle du président de son concurrent Publicis, Maurice Lévy, qui s'attend à ce que le point bas du marché publicitaire soit touché au plus tard au mois d'août.
Les chiffres macroéconomiques
La confiance des ménages a fortement reculé en juillet en raison des inquiétudes à propos du marché de l'emploi. L'indice de confiance du Conference Board a baissé à 46,6 en juillet, contre 49,3 en juin et un consensus Reuters de 49.
Le prix des logements dans les 20 principales agglomérations américaines a progressé de 0,5% en mai par rapport à avril, selon l'indice S&P/Case-Shiller. Il recule cependant de 17,1% en rythme annuel.
Les valeurs à suivre
BANK OF AMERICA
Bank of America s'apprête à réduire de 10% le nombre de ses agences qui s'élève actuellement à 6100, selon des déclarations du directeur général de la banque, Kenneth Lewis, citées par le Wall Street Journal. La banque américaine mettrait un terme à deux décennies de croissance en raison des changements d'habitude des consommateurs qui utilisent de plus en plus souvent des services bancaires en ligne.
IBM
IBM a annoncé l'acquisition de SPSS, un fournisseur de logiciels et de solutions d'analyse prédictive, pour environ 1,2 milliard de dollars en numéraire. « Big Blue » propose 50 dollars par action, soit une prime de 42% par rapport au cours d'hier à la clôture. Cette opération, qui doit encore être ratifiée par les actionnaires, devrait être finalisée au plus tard au second semestre 2009.
OFFICE DEPOT
Office Depot a enregistré une perte de 82 millions de dollars, soit 0,31 dollar par action, au deuxième trimestre, contre une perte de deux millions ou -0,01 dollar par action il y a un an. Hors éléments exceptionnels, la perte du deuxième distributeur américain de fournitures de bureau ressort à 0,22 dollar par action alors que les analystes attendaient en moyenne une perte de 0,12 dollar, selon Reuters Estimates. Le chiffre d'affaires du groupe a reculé quant à lui de 22% à 2,8 milliards de dollars.
SPRINT NEXTEL
L'opérateur télécoms Sprint Nextel a annoncé l'acquisition de son concurrent Virgin Mobile USA pour 5,50 dollars par action, ce qui représente une prime de 31% par rapport au cours de clôture de lundi. Cette opération se fera par échange de titres. Sprint Nextel détenait déjà 13,1% de Virgin Mobile.
VIACOM
Le groupe de médias Viacom a dévoilé des résultats en baisse en raison de la crise du marché publicitaire et du recul des ventes du jeu vidéo, « Rock Band », et des recettes tirées des DVD. Le résultat net du deuxième trimestre a reculé de 32% à 277 millions de dollars, soit 46 cents. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action s'est élevé à 49 cents, soit un cent de mieux que la prévision moyenne des analystes. Le chiffre d'affaires a reculé de 14% à 3,3 milliards de dollars, inférieur au consensus Reuters de 3,49 milliards de dollars.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan : très surveillé par les investisseurs, cet indicateur est le résultat d'une enquête mensuelle réalisée par l'université du Michigan auprès de plusieurs centaines de personnes au sujet de leur situation financière et de l'économie américaine en général. Une hausse (baisse) prolongée de cette statistique est considérée comme le signe avant-coureur d'une accélération (ralentissement) de la croissance économique.