Les marchés européens n'ont finalement pas enregistré leur dixième séance consécutive de hausse, pénalisés par l'ouverture en baisse de Wall Street. Une telle séquence constitue pourtant un record depuis 10 ans pour le CAC 40. Ce dernier évolue désormais à moins de 2% de son plus haut 2009 de 3426,04 points touché le 6 janvier. Plusieurs valeurs françaises ont encore affiché de bien belles progressions grâce à leur performance trimestrielle, notamment Lagardère et PagesJaunes. Le CAC 40 a clôturé en recul de 0,22% à 3366,45 points et le FTSE Eurotop 100 sur une perte de % à points.
En Europe, Ericsson a perdu 7,74% à 71,15 couronnes suédoises alors que les investisseurs s'inquiètent des perspectives du coeur d'activité du groupe : les infrastructures pour la téléphonie mobile. « Les effets du climat économique mondial sur le marché des infrastructures pour la téléphonie mobile sont désormais plus notables, en particulier sur les marchés dont les devises sont sous pression et l'ENVIRONNEMENT du crédit plus dur », a ainsi déclaré Carl-Henric Svanberg, P-DG de l'équipementier télécoms suédois. Celui-ci a pourtant affiché des marges légèrement supérieures aux attentes au deuxième trimestre.
A Paris, Lagardère (+ 3,32% à 25,54 euros) affiche l'une des plus fortes progressions de l'indice CAC 40 grâce à un chiffre d'affaires semestriel sans mauvaise surprise. Si le groupe de médias n'est toujours pas en mesure de fournir des objectifs 2009 pour sa filiale Lagardère Active en raison du manque de visibilité sur le marché publicitaire, il les a en revanche réitérés pour le reste de ses activités.
Sur le marché SRD, PagesJaunes (+ 7,1 % à 7,2 euros) a enregistré l'une des plus fortes progressions grâce à une performance semestrielle supérieure aux attentes. Le spécialiste des annuaires a réalisé une marge brute opérationnelle de 261,9 millions d'euros, en hausse de 5,1%, sur la base d'un chiffre d'affaires de 561,7 millions d'euros, en progression de 1,6%. L'activité internet a représenté 44,5% du chiffre d'affaires grâce à des ventes en augmentation de 12,2% à 249,9 millions d'euros.
Les chiffres macroéconomiques
En juillet 2009, l'indicateur résumé du moral des ménages français a baissé de deux points à -39 et continue à se situer à un niveau très bas.
L'indice IFO du climat des affaires en Allemagne a progressé de 85,9 à 87,3 entre juin et juillet. Il affiche ainsi son niveau le plus élevé depuis octobre 2008. Les économistes interrogés par Reuters étaient moins optimistes et visaient 86,5 en moyenne.
Le rythme de contraction de l'activité dans les secteurs des services et de l'industrie dans la zone euro en juillet n'avait pas été aussi faible depuis 10 mois. En effet, selon les estimations flash de l'institut Markit publiées par Reuters, l'indice des directeurs d'achat regroupant ces deux secteurs s'est élevé à 46,8 en juillet contre 44,6 en juin. Le redressement de cet indice, considéré comme l'un des indicateurs avancés de la croissance du PIB les plus pertinents, a surpris les économistes interrogés par Reuters qui anticipaient 45,3.
L'indice de confiance des consommateurs du Michigan a reculé à 66 en juillet contre 70,8 au mois de juin. Les analystes tablaient sur un repli plus prononcé, à 65.
A la clôture, l'euro cote 1,4206 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
ifo (indice) : L'institut de recherche et de prévisions économiques allemand IFO publie mensuellement les résultats d'un sondage auprès de plus de 7000 chefs d'entreprises et dirigeants de tous les secteurs, à l'exclusion de la finance. L'indice global est composé d'un volet sur la perception qu'ont les sondés du climat actuel des affaires, et d'un volet sur leurs anticipations à quelques mois. L'IFO détermine à partir de ces réponses le niveau de l'indice, sachant qu'un niveau supérieur à 100 signale qu'une majorité d'entreprises se montre plutôt optimiste, et un indice inférieur à 100 révèle une majorité pessimiste.