La Bourse de New York évoluait en forte hausse jeudi à la mi-séance, le Dow Jones prenant 1,87% et dépassant les 9.000 poins pour la première fois depuis janvier, dopé par une salve de résultats de sociétés meilleurs qu'attendu et un indicateur immobilier positif.
Vers 16H05 GMT, le Dow Jones Industrial Average progressait de 165,81 points à 9.047,07 points et le Nasdaq, à dominante technologique, de 2,07% (39,81 points), à 1.966,19 points, sa douzième séance de hausse consécutive.
L'indice Standard & Poor's 500, à la composition plus large, montait de 2,11% (20,13 points), à 974,20 points.
Mercredi, Wall Street avait fini sans direction claire à l'issue d'une séance hésitante, le marché s'accordant une pause après une longue série de hausses: le Dow Jones avait perdu 0,39% et le S&P 500 0,05%, mais le Nasdaq avait gagné 0,53%.
L'indice vedette de la place new-yorkaise n'a plus clôturé au dessus des 9.000 points depuis le 6 janvier.
Avoir franchi ce seuil "est extrêment important: on a maintenant tourné la page", a jugé Anthony Conroy, vendeur d'actions pour BNY ConvergEx Group. "On a des bons résultats de sociétés, on a de bons indicateurs. Tous ceux qui étaient restés à l'écart veulent mettre de l'argent en jeu".
"Par rapport aux estimations, les sociétés américaines vont plutôt bien, et elles commencent à dépenser plus d'argent", a-t-il ajouté.
Parmi les très nombreuses sociétés à publier leurs résultats trimestriels, le groupe diversifié 3M (+5,63% à 68,31 dollars) et l'opérateur téléphonique AT&T (+3,83% à 25,79 dollars), qui entrent dans la composition du Dow Jones, ont annoncé des profits en retrait, mais supérieurs aux attentes.
3M a même relevé ses prévisions annuelles, comme le producteur de mouchoirs en papiers Kimberly-Clark (+5,09% à 57,23 dollars) ou de tabac Philip Morris (+5,99% à 46,51 dollars).
Le constructeur automobile Ford (+9,59% à 6,99 dollars), qui avait habitué le marché à de lourdes pertes, est lui revenu dans le vert grâce à un gain exceptionnel. Hors ce gain, sa perte est moins lourde que prévu.
Dans le secteur technologique, le groupe de commerce sur internet eBay (+10,71% à 21,51 dollars), outre un profit meilleur qu'anticipé, a assuré avoir connu une "légère accélération" de son activité durant la deuxième quinzaine de juin.
"Les sociétés américaines continuent de ridiculiser les estimations des analystes pour les profits", a estimé Patrick O'Hare, du site financier Briefing.com.
Principale déception du marché: la chaîne de restauration rapide McDonald's (-3,65% à 56,67 dollars), qui a subi un recul plus prononcé qu'attendu de ses ventes.
Sur le front des indicateurs, les reventes de logements anciens aux Etats-Unis ont augmenté plus que prévu en juin, de 3,6% par rapport à mai, alimentant les espoirs de voir le marché immobilier repartir après plus de deux ans de crise.
Les investisseurs saluaient aussi le retour de fusions-acquisitions, ce type de transactions s'étant raréfié avec la crise.
Le spécialiste de la distribution sur internet Amazon.com (+5,09% à 93,29 dollars) va racheter le spécialiste de la vente de chaussures en ligne Zappos.com, moyennant l'équivalent de 847 millions de dollars.
Le groupe pharmaceutique Bristol-Myers Squibb (+1,60% à 20,61 dollars) va lui débourser 2,4 milliards de dollars pour acquérir le spécialiste des anticorps Medarex (+89,15% à 15,87 dollars). L'offre est de 16 dollars par action Medarex.
Le marché obligataire baissait. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans progressait à 3,638% contre 3,554% mercredi soir, et celui du bon à 30 ans à 4,515% contre 4,468% la veille.