Les marchés actions américains sont attendus en léger repli. Les investisseurs devraient s'offrir une pause après sept séances consécutives de hausse, soutenues par des résultats d'entreprises globalement supérieurs aux attentes. Le Dow Jones affiche un gain de 9,4% depuis le début de l'embellie. D'autant que les résultats du jour sont mitigés. Si les Apple impressionne, la troisième perte d'affilée de Morgan Stanley déçoit après les bons résultats de Goldman Sachs et JPMorgan. A 15h10, les futures sur S&P500 et Nasdaq100 cèdent respectivement 0,79% à 945,90 points et 0,27% à 1949,48 points.
Hier à Wall Street
Wall Street a fini une nouvelle fois dans le vert. Les indices ont continué de bénéficier des résultats supérieurs aux attentes, notamment ceux de Caterpillar, le spécialiste des véhicules de chantier, et de Merck dans le secteur pharmaceutique. Wall Street a aussi été rassuré par le président de la Fed qui a évoqué une « amélioration notable de l'économie ». En revanche, le secteur financier a terminé en baisse dans le sillage du spécialiste du crédit CIT qui n'a pas exclu de faire faillite. Le Dow Jones a clôturé en hausse de 0,77% à 8915,94 points. Le Nasdaq a gagné 0,36% à 1916,20 points.
Les chiffres macroéconomiques
Les investisseurs se contentent de la publication des stocks hebdomadaires de pétrole à 16h30.
Les valeurs à suivre
ALTRIA
Altria a enregistré un bénéfice de 1,01 milliard de dollars, soit 49 cents par action, contre 930 millions de dollars ou 45 cents un an auparavant. Hors éléments exceptionnels, le BPA a atteint 50 cents, alors que le consensus Reuters Estimates tablait sur 47 cents. Le premier cigarettier américain, maison mère de Philip Morris USA a bénéficié de la hausse des prix et de la réduction des coûts. Philip Morris USA a vendu 40,6 milliards de cigarettes au deuxième trimestre, soir une baisse de 6,8% par rapport à 2008.
AMD
Le fabricant de microprocesseurs AMD a perdu plus d'argent que prévu au deuxième trimestre. Le concurrent d'Intel a essuyé une perte nette de 330 millions de dollars, soit 49 cents par action, contre une perte de 1,195 milliard de dollars un an plus tôt. Hors éléments exceptionnels, la perte par action est ressortie à 62 cents, soit 15 cents de plus que le consensus Thomson Reuters. Victime de la baisse du marché du PC, son chiffre d'affaires a chuté de 13% à 1,187 milliard de dollars. Les analystes visaient en moyenne 1,13 milliard de dollars de ventes.
APPLE
Apple a une nouvelle fois dévoilé des résultats trimestriels bien supérieurs aux attentes grâce au dynamisme des ventes du téléphone portable iPhone. Au troisième trimestre, clos fin juin, Apple a réalisé un bénéfice net de 1,23 milliard de dollars, ou 1,35 dollar par action, contre 1,07 milliards de dollars, soit 1,19 dollar par action, un an plus tôt. Le consensus Reuters a ainsi dépassé de 17 cents. Les ventes ont progressé de 11,8% à 8,34 milliards de dollars, à comparer avec la prévision moyenne de Wall Street de 8,2 milliards.
BOEING
Boeing a enregistré un bénéfice net de 998 millions de dollars au deuxième trimestre, en hausse de 17% sur un an. Le bénéfice par action du constructeur aéronautique américain s'est établi à 1,41 dollar, alors que les analystes attendaient seulement 1,21 dollar. Le chiffre d'affaires s'est établi à 17,15 milliards de dollars, en progression de 1% sur un an. Le groupe table sur un bénéfice par action compris entre 4,70 et 5 dollars en 2009 et sur un chiffre d'affaires annuel de 68-69 milliards de dollars.
ELI LILLY
Le laboratoire pharmaceutique américain Eli Lilly a fait état d'une hausse de 21% de ses bénéfices au deuxième trimestre, la hausse des ventes a compensé l'impact négatif des effets de change. La société basée à Indianapolis a relevé ses objectifs annuels. Lilly a réalisé un bénéfice net de 1,16 milliard de dollars, ou 1,06 dollar par action, contre 88 cents par action un an plus tôt. Hors éléments exceptionnels, le BPA ressort à 1,12 dollar. Les analystes tablaient en moyenne sur un BPA de 1,02 dollar. Le chiffre d'affaires a augmenté de 3% à 5,29 milliards de dollars.
MORGAN STANLEY
Morgan Stanley a publié une perte par action de 1,26 milliard de dollars au titre du deuxième trimestre. Il s'agit, pour la banque américaine, du troisième trimestre consécutif terminé dans le rouge. Rapporté au nombre d'actions, la perte atteint 1,10 dollar, là où le marché attendait un chiffre de 53 cents seulement. L'an passé, Morgan Stanley avait enregistré un bénéfice de 1,06 milliard de dollars, soit 1,02 dollar par action. La banque a déclaré constater des progrès dans ses activités-clé de banque d'investissement et de gestion de fortune.
PFIZER
Le laboratoire pharmaceutique américain Pfizer a fait état d'une baisse de 19% de ses bénéfices au deuxième trimestre en raison de la concurrence des génériques, de la robustesse du dollar et de la hausse des charges et des coûts liée à l'acquisition de son rival Wyeth. Cependant, le géant de la pharmacie a légèrement relevé ses objectifs 2009. Le fabricant de l'anticholestérol Lipitor a dégagé un bénéfice net de 2,26 milliards de dollars, ou 34 cents par action, contre 41 cents un an plus tôt. Hors charges exceptionnels, le BPA ressort à 48 cents, contre un consensus de 47 cents.
WELLS FARGO
Wells Fargo a publié un bénéfice net de 3,17 milliards de dollars au titre du deuxième trimestre, en hausse de 81% par rapport à la même période l'année dernière. Rapporté au nombre d'actions, le bénéfice dilué net a atteint 57 cents. L'an passé, la banque américaine avait gagné 1,75 milliard de dollars, soit un bpa dilué net de 53 cents par action. Le produit net bancaire a pour sa part bondi de 28% à 22,5 milliards de dollars.
YAHOO!
Le portail Internet Yahoo! a dévoilé des résultats supérieurs aux attentes grâce à des réductions de coûts. Au deuxième trimestre, le groupe a vu son bénéfice net augmenter de 8% à 141 millions de dollars, soit 10 cents par action. Les consensus Thomson Reuters s'établissait à 8 cents par action. Le chiffre d'affaires a reculé de 13% à 1,573 milliard de dollars. Hors effets de change, le repli des ventes a été limité à 8%. Le chiffre d'affaires tiré de la publicité associée aux recherches a reculé de 15% et celui des bannières de 14%.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
Balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.
Indicateurs avancés du Conference Board (indice des) : cet indice est calculé à partir de dix statistiques économiques, comprenant notamment les commandes dans l'industrie, les demandes hebdomadaires d'allocation chômage, l'indice S&P500, la confiance des ménages, l'écart de taux entre celui à dix ans et celui au jour le jour... Il est utilisé par les économistes pour anticiper l'évolution de l'activité dans les trois à six prochains mois.
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.