Les marchés européens restent ancrés dans le vert à la mi-séance, soutenus notamment par la progression continue de Wall Street. A Paris, l'indice CAC 40 évoluait autour du seuil de 3 300 points, soutenu notamment par les constructeurs automobiles. L'équipementier Faurecia essuyait en revanche des prises de bénéfices. En l'absence de la publication de statistiques économiques aujourd'hui, l'ouverture des marchés américains devrait être très suivie par les investisseurs. Peu avant 12h30, le CAC 40 gagnait 0,92% à 3301,13 points tandis que l'Eurotop 100 s'accordait 0,60% à 1 901,13 points.
Soitec perd 3,40% à 6,45 euros après avoir dévoilé une croissance séquentielle des ventes de plus de 20%, comme annoncé fin juin à la plus grande joie des investisseurs. Toutefois la visibilité reste limitée et le groupe ne se hasarde pas à communiquer d'objectifs annuels. Une grande inconnue demeure : le comportement de la demande finale. En effet, la reprise de l'activité Soitec s'explique par le restockage de ses clients, mais le consommateur sera-t-il lui au rendez vous ? En attendant, ce redressement des ventes fait les affaires des actionnaires : le titre a gagné 60% en un mois.
Faurecia chute de 1,20% à 6,81 euros, les investisseurs semblant échaudés par les résultats du premier semestre. L'équipementier automobile Faurecia a annoncé une perte nette de 364,6 millions d'euros et un chiffre d'affaires de 4,38 milliards d'euros, en baisse de 33,6%. La perte opérationnelle a atteint 187,3 millions, contre un résultat positif de 90,3 millions sur la même période en 2008. Elle s'est toutefois réduite à 27,6 millions au deuxième trimestre, à comparer à 159,7 millions d'euros au premier trimestre.
Hermès progresse de 1,62% à 100,20 euros, soutenu par des ventes meilleures que prévu au premier semestre ainsi que par la confirmation de ses objectifs annuels. Le maroquinier de luxe a enregistré un chiffre d'affaires de 874,9 millions d'euros, en hausse de 7,6 % à taux de change courants, alors que le consensus Reuters tablait sur 854 millions seulement. Le propre réseau de magasins du groupe a particulièrement bénéficié à l'activité, avec un chiffre d'affaires en croissance de 19% sur le semestre à taux de change courants et de 9% à taux de change constants.
Les chiffres macroéconomiques
Ben Bernanke, le président de la Fed, présentera son rapport semestriel sur la politique monétaire devant la Chambre des Représentants à 16h.
A la mi-séance, l'euro cotait 1,4224 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.