Les marchés actions européens sont attendus en hausse à l'ouverture après un bilan haussier la semaine dernière. Les futures sur indices prédisent une hausse confortable dans le sillage des marchés asiatiques. La séance devrait toutefois se révéler relativement calme à Paris, alors que l'unique actualité sur le plan macro-économique concernera la publication à 16h des indicateurs avancés pour le mois de juin aux Etats-Unis. A noter par ailleurs que la journée de lundi est fériée au Japon, entraînant la fermeture de la place de Tokyo.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau d'études DayByDay note la formation d'une petite toupie de 30 points positionnée juste sous la résistance graphique horizontale. L'indice CAC 40 finit la semaine proche de ses plus hauts après une hausse imposante de plus de 200 points. L'analyse des chandeliers japonais met en avant le contrôle du marché toujours à ce stade par les intérêts acheteurs. La petite toupie d'aujourd'hui représente une pause justifiée alors que le marché cherche à reprendre son souffle. Pour les heures à venir, le bureau d'études DayByDay reste neutre sous le seuil des 3245 points : la consolidation devrait se poursuivre en ce début de semaine.
Les valeurs à suivre
AIR FRANCE-KLM
Air France-KLM a démenti vendredi soir l'information parue dans la presse selon laquelle le groupe pourrait faire face à des problèmes de liquidités l'an prochain en raison de la crise économique. Un article paru dans la presse du jour a repris les termes d'un rapport établi par un cabinet d'expertise comptable travaillant pour le Comité Central d'Entreprise d'Air France, a indiqué la compagnie aérienne.
ESSILOR
Essilor a réalisé un chiffre d'affaires de 1,663 milliard d'euros, en hausse de 9,4% au premier semestre. La croissance organique s'est inscrite en recul de 0,7%. La croissance organique du semestre se décompose en - 1% au premier trimestre et - 0,4% au deuxième trimestre. L'effet de périmètre au 30 juin, + 6%, englobe l'effet de l'intégration de Satisloh (+ 3,2%) d'une part, et le report des autres acquisitions réalisées au second semestre 2008 et des opérations réalisées depuis le 1er janvier (+ 2,8%) d'autre part.
JEANJEAN
Jeanjean a réalisé au premier semestre 2009 un chiffre d'affaires en repli de 3,8% à 79,9 millions d'euros. Au deuxième trimestre, les ventes ont reculé de 4,9% à 43,6 millions d'euros. En France (65% du chiffre d'affaires total), le groupe a enregistré une croissance de ses ventes de 4,4%, tant en grande distribution qu'en restauration, "grâce au dynamisme de son réseau commercial",selon le négociant viticole. A l'export (35% du chiffre d'affaires total), les ventes ont reculé de 19,7% en volume et de 15,9% en valeur en raison de l'effondrement de la demande en Russie et au Royaume-Uni.
STMICROELECTRONICS
Les grands noms de la Silicon Valley ont envoyé cette semaine des signaux positifs sur l'état de santé du segment technologique. Dans le secteur des semi-conducteurs, STMicroelectronics s'est envolé de 8,76% à 5,426 euros la semaine dernière grâce à la présentation par le numéro un mondial, Intel, de prévisions officielles de chiffre d'affaires pour la première fois depuis janvier. Son P-DG, Paul Otellini, a explicitement reconnu que la visibilité s'améliorait sur ses marchés.
Les chiffres macroéconomiques
16h00
Indice des indicateurs avancés pour le mois de juin / ETATS-UNIS
Vendredi à Paris
Les indices européens ont signé leur cinquième séance de hausse consécutive, soutenus par des publications de résultats de sociétés globalement rassurants. Ainsi, les investisseurs ont accueilli avec soulagement les résultats supérieurs aux attentes des quatre principales banques américaines. La performance de ces dernières a compensé le chiffre d'affaires décevant du conglomérat industriel General Electric. A Paris, Accor a toutefois lourdement chuté sur des perspectives dégradées. Le CAC 40 a clôturé en hausse de 0,59% à 3218,46 points. L'Eurotop100 a gagné 0,28% à 1868,66 points.
Hier à Wall Street
Wall Street a terminé la séance de vendredi en légère hausse, clôturant ainsi la meilleure semaine depuis la mi-mars sur les marchés américains. Les marchés ont d- composer avec des nouvelles mitigées : d'une part, les résultats meilleurs que prévu d'IBM, et d'autre part, le chiffre d'affaires moins important qu'attendu pour General Electric. Les banques Bank of America et Citigroup ont publié quant à elles des résultats sans relief. A la clôture, le Dow Jones a enregistré une progression de 0,37% à 8 743,94 points et le Nasdaq a gagné 0,08% à 1 886,61 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Covenants de dette : Terme anglais désignant des clauses restrictives attachées à un contrat de prêt et destinées à protéger le créancier. Ces clauses peuvent notamment contraindre l'emprunteur à limiter son endettement total à un certain seuil, à respecter des ratios financiers définis, à communiquer régulièrement sur l'état de son patrimoine ou encore à restreindre les versements de dividendes. Si le débiteur ne respecte pas ses engagements, le créancier peut alors revoir à la hausse le taux d'intérêt du prêt.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
Balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.
Indice de la Fed de l'Etat de New York (New York Empire State Index) : cet indicateur de faible importance pour les marchés est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de cadres dirigeants du secteur manufacturier de la région de New York. Ils sont interrogés sur leur situation actuelle et sur leurs perspectives à six mois.