Les marchés actions américains se dirigent vers une ouverture dans le rouge. Si les nombreux résultats publiés depuis hier soir par plusieurs mastodontes de la cote (Citigroup, General Electric, Google, IBM...) se sont révélés supérieurs aux attentes, les investisseurs éprouvent le besoin de prendre leurs bénéfices après le beau rebond de ces dernières séances. Trente minutes avant la cloche, les futures sur le S&P 500 perdent 0,33% à 932,60 points tandis que ceux sur le Nasdaq 100 grappillent 0,02% à 1513 points.
Hier à Wall Street
Wall Street a clôturé la séance en hausse, sur fond d'optimisme sur le front des résultats d'entreprises. Après Goldman Sachs mardi, JPMorgan a également publié des chiffres supérieurs aux attentes du marché, suscitant de nouveaux espoirs sur le front du secteur bancaire. Les chiffres de l'emploi, ainsi que l'indice du marché immobilier, ont également porté le moral des investisseurs malgré un indice décevant pour la Fed de Philadelphie. A la clôture, le Dow Jones avançait de 1,11% à 8 711,82 points et le Nasaq gagnait 1,19% à 1 885,03 points.
Les chiffres macroéconomiques
Les permis de construire ont atteint 563 000 en rythme annuel en juin, à comparer avec un consensus de 524 000. Les mises en chantier de logement se sont élevées à 582 000 contre un consensus de 530 000.
Les valeurs à suivre
BANK OF AMERICA
Bank of America est la troisième des principales banques américaines à publier des résultats supérieurs aux attentes. Au deuxième trimestre, la deuxième banque du pays a réalisé un bénéfice net en repli de 25% à 2,42 milliards de dollars. Bank of America a été pénalisé par la progression des charges liées aux créances douteuses. Avant prise en compte des dividendes des actions préférentielles, le bénéfice net de Bank of America accuse une baisse de 5% à 3,22 milliards de dollars, ou 33 cents par action. Les analystes interrogés par Thomson-Reuters tablaient en moyenne sur un BPA de 28 cents.
CITIGROUP
Citigroup a publié un bénéfice net de 4,3 milliards de dollars au titre du deuxième trimestre, soit 49 cents par action. L'an passé, la banque américaine avait enregistré sur la même période des pertes de 2,5 milliards d'euros, ou 55 cents par action. Ces résultats prennent en compte une importante plus-value dégagée grâce à la cession partielle de Smith Barney, une filiale regroupant ses activités de courtage. Sans prendre en compte cette transaction, Citigroup aurait connu une perte opérationnelle de 27 cents par action.
GENERAL ELECTRIC
General Electric a publié des résultats supérieurs aux attentes au deuxième trimestre, mais ses ventes n'ont pas été à la hauteur des attentes. Pénalisé en particulier par la chute de ses activités dans la finance, le bénéfice net a reculé de 49% à 2,6 milliards de dollars, soit 24 cents par action. Le bénéfice par action au titre des activités poursuivies a atteint 26 cents. Le consensus Thomson Reuters s'établissait à 23 cents. En revanche, le chiffre d'affaires a baissé de 17% à 39,08 milliards de dollars, en deçà de la prévision moyenne de Wall Street de 42,16 milliards de dollars.
Google a publié des résultats supérieurs aux attentes, mais la faible progression de son chiffre d'affaires a laissé les investisseurs sur leur faim même s'il est ressorti en ligne avec le consensus. Le chiffre d'affaires a ainsi progressé de 3% à 5,52 milliards de dollars. En excluant les coûts d'acquisition du trafic (recettes reversées aux partenaires publicitaires), les ventes s'élèvent à 4,07 milliards de dollars, en ligne avec la prévision moyenne des analystes. Google a fait état d'une hausse de 15% des clics sur les liens commerciaux.
IBM
IBM a dévoilé hier soir des résultats supérieurs aux attentes et relevé sa prévision de bénéfice annuel. Le géant informatique ambitionne désormais de réaliser un bénéfice par action d'au moins 9,70 dollars et non plus de 9,20 dollars. Le consensus s'établissait à 9,15 dollars. Outre des réductions de coûts, Big Blue a bénéficié des bonnes performances de ses activités les plus rentables comme les logiciels.
MATTEL
Le fabricant américain de jouets Mattel a fait état d'une baisse des ventes de Barbie et autres jouets au deuxième trimestre tout en présentant un bénéfice net en hausse de 82%, supérieur aux attentes en raison de la réduction drastique de ses coûts et de ses dépenses. Le bénéfice net s'est établi à 21,5 millions de dollars ou 6 cents par action. Le chiffre d'affaires a chuté de 19% à 898,2 millions de dollars. Les analystes interrogés par Thomson-Reuters tablaient en moyenne sur un BPA de 3 cents et un chiffre d'affaires de 969,7 millions de dollars.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.
Indice de la Fed de l'Etat de New York (New York Empire State Index) : cet indicateur de faible importance pour les marchés est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de cadres dirigeants du secteur manufacturier de la région de New York. Ils sont interrogés sur leur situation actuelle et sur leurs perspectives à six mois.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.