Les marchés actions ont clôturé dans le vert la séance, dopés en début d'après-midi par les résultats supérieurs aux attentes de la banque américaine JPMorgan. Malgré les hésitations de Wall Street, les places européennes ont su préserver la hausse en fin de journée. Nokia a subi une violente chute après avoir émis un profit warning, tandis qu'à Paris, les valeurs bancaires profitaient de la santé retrouvée de leurs concurrentes américaines. A la clôture, le CAC 40 gagnait 0,90% à 3 199,68 points et l'Eurotop 100 s'accordait 0,63% à 1 863,41 points.
Nokia a perdu 14,68% à 9,47 euros après avoir révisé en baisse ses prévisions de part de marché et de marge opérationnelle pour les combinés mobiles. Les pays émergents où il écoule principalement des produits à faible marge représentent en effet une proportion de plus en plus grande des ventes totales. Dans le même temps, Nokia perd des parts de marchés dans certains pays développés en raison notamment de l'offensive d'Apple sur le segment très rentable des smartphones.
Sauvé in extremis de la faillite en septembre 2004 par les pouvoirs publics, Alstom (+ 1,16% à 43,55 euros) démontre aujourd'hui - au prix d'une restructuration drastique - sa capacité de résistance à la crise. Au premier trimestre de son exercice 2009/2010 (avril-juin), le groupe industriel français est parvenu à limiter à 27% la baisse de son carnet de commandes. Les brokers, pourtant dans l'ensemble favorables au dossier, redoutaient une chute plus lourde, de l'ordre de 38%.
GDF Suez (+ 0,10% à 25,37 euros) a confirmé ses ambitions dans le nucléaire en France comme à l'international. Dans une interview à "La Tribune", Gérard Mestrallet, son PDG, a déclaré que le groupe pourrait mener le projet d'un troisième EPR en France "en partenariat avec de grands énergéticiens européens comme Total, E.ON, Iberdrola ...". Au Brésil, "nous serions naturellement très intéressés si des projets (de centrales nucléaires) devaient voir le jour".
Les chiffres macroéconomiques
L'indice des prix à la consommation en France a progressé de 0,1% en juin par rapport à mai et reculé de 0,5 % sur un an. « La hausse des prix de l'énergie est en grande partie compensée par la baisse des prix des produits frais », a expliqué l'Insee. L'indice IPCH, qui permet la comparaison avec les autres pays européens, a augmenté de 0,1% par rapport au mois précédent et baissé de 0,6% sur les douze derniers mois. Les économistes interrogés par Reuters visaient respectivement +0,2% et -0,5%.
Aux Etats-Unis, les inscriptions hebdomadaires au chômage durant la semaine close le 7 juillet se sont établies à 522 000 contre 569 000 la semaine précédente (chiffre révisé de 565 000). Le consensus s'établissait à 553 000. Il s'agit du chiffre le plus faible depuis la semaine du 3 janvier.
L'indice de la Fed de Philadelphie pour le mois de juillet s'est élevé à -7,5, à comparer avec -2,2 en juin et un consensus Reuters de -5.
A la clôture, l'euro cotait 1,4104 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie et industries agroalimentaires.