Les marchés actions américains sont attendus en franche hausse à l'ouverture, à en croire les futures sur indices. Après des résultats meilleurs qu'attendu pour Goldman Sachs et Intel, les investisseurs semblent reprendre espoir en un rétablissement de l'économie américaine. L'indice manufacturier de la Fed de New York s'est par ailleurs révélé beaucoup plus encourageant que prévu. Peu avant l'ouverture, les indices nasdaq 100 et S&P 500 affichaient respectivement des hausses de 1,75% à 1 472,00 points et de 1,25% à 912,70 points.
Hier à Wall Street
Les marchés actions américains ont terminé la séance avec des gains modestes. Les indices ont été soutenus par les résultats supérieurs aux attentes de deux grandes valeurs de la cote. La plus attendue de ces publications, celle Goldman Sachs, était déjà largement anticipée, le titre n'a donc que peu réagi. De son côté, l'action du groupe du groupe pharmaceutique et de santé Johnson & Johnson a gagné moins de 1%. L'indice Dow Jones a clôturé en hausse de 0,33% à 8359,49 points et le nasdaq composite en progression de 0,36% à 1799,73 points.
Les chiffres macroéconomiques
L'indice manufacturier de la Fed de New York est ressorti à - 0,55 au mois de juillet au plus haut depuis avril 2008, alors que les analystes attendaient un chiffre de - 5,0. Au mois de juin, l'indice d'activité manufacturière dans l'Etat de New York s'était élevé à - 9,41.
Les prix à la consommation ont augmenté de 0,7% au mois de juin alors que les analystes attendaient une progression de 0,6% seulement. Il s'agit de la plus forte hausse depuis le mois de juillet 2008. Hors les éléments volatils que sont l'alimentation et l'énergie, les prix à la consommation ont augmenté de 0,2%, à comparer avec un consensus de +0,1%.
La production et le taux d'utilisation des capacités de production pour le mois de juin sont attendus à 15h15. Les statistiques pétrolières hebdomadaires seront dévoilées à 16h30. Enfin, les « Minutes » du comité de politique monétaire de la Fed du 24 juin seront accessibles à 20h.
Les valeurs à suivre
ABBOTT
Abbott Laboratories a fait état d'une baisse de 3% de ses bénéfices au deuxième trimestre. Ces derniers sont néanmoins ressortis en ligne avec les attentes de Wall Street à la faveur des ventes de son médicament vedette Humira. Le laboratoire américaine a réalisé un bénéfice net de 1,29 milliard de dollars, ou 83 cents par action, contre 85 cents par action un an plus tôt. Le chiffre d'affaires a progressé de 2,5% à 7,5 milliards de dollars. Hors charges exceptionnels, le BPA ressort à 89 cents par action, conformément au consensus.
CONTINENTAL AIRLINES
La compagnie aérienne Continental Airlines a annoncé qu'elle inscrirait 44 millions de dollars de charges spéciales au titre du deuxième semestre. Ces charges sont liées en large partie à la décision du groupe de retirer du service l'intégralité de ses appareils Boeing 737-300 ainsi qu'une partie de ses Boeing 737-500 en 2008. Les réductions de capacités expliquent les charges à hauteur de 43 millions de dollars, tandis que le million restant est lié à des dépenses annexes. Les résultats de Continental Airlines sont attendus le 21 juillet.
INTEL
Intel a dévoilé des résultats trimestriels et des prévisions supérieures aux attentes. Depuis janvier, le numéro un mondial des semi-conducteurs n'avait plus communiqué d'objectif de chiffre d'affaires en raison de «l'incertitude » économique et d'une « visibilité limité ». Au deuxième trimestre, Intel a enregistré une perte nette de 398 millions de dollars contre un bénéfice de 1,6 milliard de dollars, un an plus tôt. Cette perte s'explique par l'amende de 1,45 milliard de dollars infligée par la Commission européenne pour abus de position dominante.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan : très surveillé par les investisseurs, cet indicateur est le résultat d'une enquête mensuelle réalisée par l'université du Michigan auprès de plusieurs centaines de personnes au sujet de leur situation financière et de l'économie américaine en général. Une hausse (baisse) prolongée de cette statistique est considérée comme le signe avant-coureur d'une accélération (ralentissement) de la croissance économique.
balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.
Prix importés : les économistes utilisent cette donnée comme mesure de l'inflation importée. Ils surveillent les prix importés, hors pétrole, car ce dernier est un élément volatil.
Indice de la Fed de l'Etat de New York (New York Empire State Index) : cet indicateur de faible importance pour les marchés est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de cadres dirigeants du secteur manufacturier de la région de New York. Ils sont interrogés sur leur situation actuelle et sur leurs perspectives à six mois.
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.