Les marchés actions américains ont terminé la séance avec des gains modestes. Les indices ont été soutenus par les résultats supérieurs aux attentes de deux grandes valeurs de la cote. La plus attendue de ces publications, celle Goldman Sachs, était déjà largement anticipée, le titre n'a donc que peu réagi. De son côté, l'action du groupe du groupe pharmaceutique et de santé Johnson & Johnson a gagné moins de 1%. L'indice Dow Jones a clôturé en hausse de 0,33% à 8359,49 points et le nasdaq composite en progression de 0,36% à 1799,73 points.
L'action Goldman Sachs a grappillé 0,15% à 149,66 dollars; les investisseurs ayant déjà anticipé la bonne performance dévoilée par la banque américaine. Ils avaient ainsi fait progresser la valeur de 5,34%, lundi. Ces premiers résultats d'une banque américaine sont de bons augures pour le secteur même si l'établissement dirigé par Lloyd C. Blankfein s'est toujours distingué ses confrères par sa formidable capacité à générer des bénéfices. Goldman Sachs n'a ainsi essuyé qu'un trimestre de pertes depuis le début de la crise.
Les chiffres macro-économiques du jour
Les ventes au détail ont progressé de 0,6% aux Etats-Unis au mois de juin après une hausse de 0,5% au mois de mai. Les économistes anticipaient en moyenne une augmentation de 0,4%. Hors automobile, la hausse des ventes au détail est ressortie à 0,3%, à comparer avec un consensus de 0,5%.
Les prix à la production ont enregistré une hausse 1,8% en juin, à comparer avec un consensus de 0,9%. Hors les éléments volatils que sont l'alimentation et l'énergie, les prix ont augmenté de 0,5%. Les économistes anticipaient en moyenne une progression de 0,1%.
Les stocks des entreprises ont reculé de 1% au mois de mai, ce qui est supérieur au consensus de -0,8%.
Les valeurs à suivre
DELL
Dell a annoncé qu'il anticipait un modeste recul de sa marge brute au deuxième trimestre, clos fin juillet. Le fabricant d'ordinateurs a expliqué ce recul par des coûts des composants plus élevés, un environnement concurrentiel plus difficile au niveau des prix et un mix-produit défavorable. Dell prévoit aussi une légère progression de ses ventes par rapport au trimestre précédent.
GOLDMAN SACHS
Goldmans Sachs a publié des résultats largement supérieurs aux attentes. Au deuxième trimestre, le groupe bancaire a réalisé un bénéfice net de 3,435 milliards de dollars, soit 4,93 dollars par action, contre 2,09 milliards de dollars, soit 4,58 dollars par action, un an auparavant. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action s'est élevé à 5,71 dollars, à comparer avec un consensus de 3,54 dollars. Le produit net bancaire a augmenté de 46% à 13,76 milliards de dollars, bien supérieur à la prévision moyenne des analystes de 10,7 milliards de dollars.
JOHNSON & JOHNSON
Le groupe pharmaceutique et de santé Johnson & Johnson a fait état d'un léger repli de ses bénéfices au deuxième trimestre 2009. Le fabricant de shampooing pour bébé, de contraceptifs et de médicaments a réalisé un bénéfice net en recul de 3,6% à 3,2 milliards de dollars, ou 1,15 dollar par action. Les analystes interrogés par Thomson-Reuters tablaient sur un BPA de 1,11 dollar. Le chiffre d'affaires a, lui, reculé de 7,4% à 15,2 milliards de dollars, en raison notamment d'un impact négatif des changes. Les analystes visaient en moyenne 15 milliards.
TAKE TWO
L'éditeur de jeux vidéo Take Two a lancé un avertissement sur ses résultats en raison du report du jeu « BioShock 2 » à l'exercice suivant et de conditions de marché plus difficiles que prévu. Sur l'exercice fiscal 2009, clos fin octobre, le groupe table sur une perte par action, hors éléments exceptionnels, comprise entre 80 et 95 cents pour un chiffre d'affaires de 960 millions à 1 milliard de dollars. Le consensus s'établissait à 7 cents et à 1,12 milliard de dollars.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan : très surveillé par les investisseurs, cet indicateur est le résultat d'une enquête mensuelle réalisée par l'université du Michigan auprès de plusieurs centaines de personnes au sujet de leur situation financière et de l'économie américaine en général. Une hausse (baisse) prolongée de cette statistique est considérée comme le signe avant-coureur d'une accélération (ralentissement) de la croissance économique.
balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.
Prix importés : les économistes utilisent cette donnée comme mesure de l'inflation importée. Ils surveillent les prix importés, hors pétrole, car ce dernier est un élément volatil.