La Bourse de New York a fini en modeste hausse mercredi, grâce à un sursaut en toute fin d'une séance morose, dominée par la prudence avant la publication des résultats du producteur d'aluminium Alcoa: le Dow Jones a gagné 0,18% et le Nasdaq 0,06%.
Au lendemain d'une forte baisse, le Dow Jones Industrial Average a rebondi de 14,81 points, à 8.178,41 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, de 1,00 point, à 1.747,17 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 a en revanche cédé 0,17% (1,47 point), à 879,56 points, dans un faible volume d'échanges.
L'indice phare de Wall Street a évolué dans le rouge une grande partie de la journée, ne repassant dans le vert que dans les derniers échanges.
"Les investisseurs n'ont pas de motif pour plonger dans le marché avant la saison des résultats", a expliqué Marc Pado, de Cantor Fitzgerald. "Les nouvelles sont plutôt positives, mais on va rentrer dans cette saison des résultats du deuxième trimestre, et on sait qu'il n'a pas été bon".
Alcoa (+0,53% à 9,46 dollars), dont les résultats ont été publiés mercredi après la clôture, était le premier groupe important à faire le point sur l'état de ses comptes.
En séance, la tendance avait été affectée par la chute continue des cours du pétrole, le baril frôlant les 60 dollars à New York, ce qui avait entraîné à la baisse les valeurs énergétiques.
Pour Owen Fitzpatrick, de la Deutsche Bank, le marché "est davantage sur la défensive". "On observe beaucoup d'inquiétude à l'approche de la saison des résultats", a-t-il jugé.
Les indices de Wall Street ont rebondi de près de 40% entre début mars et fin mai, et se replient depuis progressivement.
Information encourageante, selon M. Pado, le Fonds monétaire international a estimé que le pire de la crise financière mondiale était passé et a revu à la hausse sa prévision de croissance pour l'économie mondiale en 2010, à 2,5%.
Mais le FMI a prévenu que "les marchés pourraient connaître un sérieux revers s'ils devançaient par trop le rythme de la reprise économique".
De leur côté, les dirigeants du G8, réunis en Italie, ont fait état mercredi de "signes de stabilisation" de l'économie, mais avertissent dans une déclaration commune que des "risques importants" subsistent et que la crise sur l'emploi peut "remettre en cause la stabilité sociale".
Côté valeurs, Google s'est adjugé 1,55% à 402,25 dollars. Le géant internet va lancer un système d'exploitation, qui devrait être disponible dès le second semestre 2010 sur des ordinateurs ultra-légers. Il viendra concurrencer directement Windows, le logiciel vedette de Microsoft (+0,27% à 22,59 dollars).
Le producteur d'électricité NRG Energy a bondi de 5,75% à 23,35 dollars. Il a rejeté la nouvelle offre hostile de son concurrent Exelon (+0,96% à 48,21 dollars), que ce dernier avait la semaine dernière relevé de 12,4%.
American Express a fini en hausse de 0,40% à 22,72 dollars. Pour son patron, Kenneth Chenault, il est trop pour parler de reprise économique aux Etats-Unis.
Le laboratoire de biotechnologies Amgen s'est envolé de 13,86% à 59,47 dollars. Il a indiqué que son médicament Denosumab avait donné de meilleurs résultats lors d'essais cliniques que le Zometa de Novartis sur les patientes atteintes d'un cancer du sein.
Les opérateurs boursiers Chicago Mercantile Exchange et InterContinentalExchange ont chuté respectivement de 6,16% à 263,90 dollars et de 13,69% à 85,20 dollars. Ces deux groupes sont spécialisés dans les produits dérivés, dont les contrats sur les matières premières, sur lesquels les autorités américaines avaient indiqué mardi vouloir limiter la spéculation.
Le marché obligataire est monté. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a reculé à 3,289% contre 3,460% mardi soir, et celui du bon à 30 ans à 4,164% contre 4,308% la veille.